📝 EN BREF

  • Selon des études récentes, le gargarisme et le rinçage des voies nasales avec une solution saline peut atténuer les symptômes respiratoires du COVID-19 et réduire le risque d'hospitalisation.
  • Le taux d'hospitalisation chez les individus qui gargarisent et irriguent leurs sinus 4 fois par jour pendant 14 jours, avec 2 g de sel dissous dans 235 ml d'eau chaude, était de 18,5 %. Les individus qui ont utilisé 6 g de sel présentaient un taux d'hospitalisation de 21,4 %. La population de référence non traitée présentait un taux d'hospitalisation de 58,8 %.
  • Il est démontré que l'irrigation nasale et le gargarisme avec une solution saline hypertonique réduisent la durée du rhume de 1,9 jour et la transmission au sein du foyer de 35 % lorsqu'ils sont effectués dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes.
  • Il est également démontré que l'irrigation des sinus avec de la povidone iodée réduit les taux d'hospitalisation en cas de COVID.
  • La nébulisation avec du peroxyde d'hydrogène peut être la stratégie la plus efficace. Dans la plupart des cas d'infection respiratoire, une amélioration est constatée en quelques heures. Certaines de vos cellules immunitaires produisent du peroxyde d'hydrogène pour détruire les agents pathogènes. En tuant la cellule infectée, la reproduction virale est arrêtée. La thérapie au peroxyde d'hydrogène aide vos cellules immunitaires à remplir plus efficacement leur fonction naturelle.

 🩺Par le Dr. Mercola

Selon une étude présentée lors de la réunion annuelle de l'American College of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI) au début de novembre 2023, le gargarisme et le rinçage des voies nasales avec une simple solution saline peut atténuer les symptômes respiratoires du COVID-19 et réduire le risque d'hospitalisation.

Les résultats n'ont pas encore été publiés dans une revue médicale évaluée par des pairs. Comme l'indique un communiqué de presse de l'ACAAI, les régimes à base de solution saline à forte et à faible dose, consistant en des gargarismes et des rinçages du nez 4 fois par jour pendant 14 jours, ont été associés à des taux d'hospitalisation significativement inférieurs pour les infections par le COVID-19 par rapport à la population de référence.

Une technique simple pour réduire le risque d'hospitalisation

Entre 2020 et 2022, 55 personnes âgées de 18 à 65 ans, dont le test de dépistage de l'infection par le SRAS-CoV-2 s'est révélé positif, furent réparties de manière aléatoire pour utiliser une solution saline à forte ou à faible dose. Les résultats furent comparés à ceux d'un groupe de référence de 9 398 patients qui avaient également le COVID, mais qui ne s'étaient pas gargarisés ou rincés les voies nasales. Tous avaient des taux de vaccination similaires, le groupe de contrôle inclus.

Le groupe à faible dose a utilisé 2 grammes de sel dissous dans 235 ml d'eau chaude, tandis que le groupe à forte dose a utilisé 6 grammes de sel. Il leur a été demandé de se gargariser et de se rincer les voies nasales avec la solution 4 fois par jour pendant 14 jours.

Les résultats primaires comprenaient la fréquence et la durée des symptômes associés à l'infection par le SRAS-CoV-2. Les résultats secondaires comprenaient l'admission à l'hôpital ou aux soins intensifs, l'assistance respiratoire mécanique et le décès.

Les résultats primaires et secondaires étaient très similaires entre les deux groupes de traitement, mais significativement inférieurs à ceux du groupe de contrôle. Le taux d'hospitalisation parmi ceux qui ont utilisé la solution saline à faible dose était de 18,5 %. Dans le groupe à forte dose, il était de 21,4 %. La population de référence, quant à elle, présentait un taux d'hospitalisation de 58,8 %. Aucune différence significative n'a été observée pour les autres résultats. Le Dr Jimmy Espinoza, co-auteur de l'étude, a commenté les résultats :

« Nous avons constaté que les deux régimes de solution saline semblent être associés à des taux d'hospitalisation inférieurs à ceux du groupe de contrôle en cas d'infection par le SRAS-CoV-2... Cette intervention est très simple, disponible partout, bon marché et facile à utiliser. Je pense que cela peut faire la différence, surtout en matière de confort. »

L'irrigation nasale et les gargarismes accélèrent la guérison du rhume

Des études montrent également des bénéfices similaires pour d'autres affections respiratoires. Par exemple, il est démontré que l'irrigation nasale et le gargarisme avec une solution saline hypertonique réduisent la durée du rhume de 1,9 jour et la transmission au sein du foyer de 35 % lorsqu'ils sont effectués dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes.

Le gargarisme et le rinçage de vos sinus permet de prévenir les infections respiratoires et d'accélérer la guérison en tuant et en éliminant les virus, réduisant ainsi la charge virale.

Dans la plupart des infections respiratoires, dont le COVID-19, la charge virale est plus importante dans les sinus et la cavité nasale. Il est donc logique de rincer régulièrement vos sinus car cela contribuerait à éliminer l'agent pathogène et l'empêcherait de s'installer et de migrer dans vos poumons.

Conseils pratiques

Le plus simple est d'acheter une solution saline stérile prête à l'emploi. Si vous utilisez l'eau du robinet, il est préférable de la faire bouillir pour la débarrasser des contaminants potentiels. Je recommande également l'utilisation d'un sel naturel, non transformé, pour la même raison. Il n'est pas nécessaire de chauffer l'eau pour dissoudre le sel, mais cela accélère le processus. Assurez-vous que l'eau est à la température de votre corps avant de l'utiliser.

Ajoutez un quart à une demi-cuillère à café de sel et laissez l'eau refroidir jusqu'à ce qu'elle soit tiède. Si vous le souhaitez, vous pouvez également ajouter une demi-cuillère à café de bicarbonate de soude. Des quantités plus importantes de sel peuvent être utiles en cas de congestion sévère. Toutefois, cela peut provoquer des brûlures.

Gargarisez-vous pendant une minute, puis utilisez le reste de l'eau pour rincer vos voies nasales à l'aide d'un pot Neti ou d'un flacon de rinçage des sinus NeilMed. La pression de l'eau obtenue avec un flacon de rinçage des sinus peut fournir un rinçage plus efficace. Si une pression plus élevée n'est pas confortable, un pot Neti, qui repose sur la gravité, peut être un choix plus confortable.

Une alternative à la povidone iodée

Vous pouvez également effectuer des rinçages nasaux et des gargarismes avec de la povidone iodée plutôt qu'avec une solution saline. Pour un rinçage nasal, il suffit de remplacer l'eau salée ou la solution saline du commerce par une demi-cuillère à café de povidone iodée dans 235 ml d'eau tiède.

Il est démontré que la povidone iodée tue efficacement non seulement les bactéries Klebsiella pneumoniae et Streptococcus pneumoniae, mais inactive également avec rapidité le SRAS-CoV, le MERS-CoV, le virus de la grippe A H1N1 et le rotavirus après 15 secondes d'exposition.

Le mélange utilisé dans cette étude (povidone iodée à 7 %, diluée 30 fois, ce qui équivaut à une concentration totale de 0,23 % de povidone iodée) a inactivé plus de 99 % des coronavirus responsables du SRAS et du MERS.

D'autres études montrent que les patients à haut risque atteints de COVID-19 et irrigués avec de la povidone iodée réduisaient leur risque d'hospitalisation par 8 en comparaison au taux national.

Le gargarisme est également bénéfique. Une étude a montré que les patients qui se gargarisaient avec une solution de povidone iodée au moins quatre fois par jour pendant plusieurs mois et jusqu'à deux ans réduisaient de manière significative l'incidence des infections respiratoires chroniques.

Si vous souhaitez utiliser la povidone iodée pour vous gargariser, assurez-vous de rechercher des solutions formulées spécifiquement pour les gargarismes contre les maux de gorge, telles que la Bétadine. N'utilisez pas de produits destinés aux coupures et au soin des plaies. Les solutions de povidone iodée vendues comme désinfectants cutanés ne sont pas adaptées au gargarisme car elles contiennent des ingrédients potentiellement nocifs qui ne doivent pas être ingérés.

Le peroxyde d'hydrogène nébulisé : une autre stratégie de prévention

Bien que le gargarisme et l'irrigation nasale puissent certainement être utiles, je pense que la nébulisation du peroxyde d'hydrogène peut être encore plus efficace. La vidéo ci-dessus présente mes dernières recommandations sur la façon de préparer la solution de peroxyde d'hydrogène / saline pour la nébulisation et sur le matériel à utiliser.

Tous deux ont traité des patients atteints de COVID avec du peroxyde nébulisé avec beaucoup de succès. Dans la plupart des cas, dont les cas graves, une amélioration est constatée en quelques heures seulement. Pour inactiver les virus avec du peroxyde d'hydrogène, tout ce dont vous avez besoin est un masque facial qui couvre votre bouche et votre nez et un nébuliseur qui émet une fine brume avec du peroxyde d'hydrogène de qualité alimentaire correctement dilué.

Le brouillard microscopique, similaire à de la fumée ou à de la vapeur, peut être inhalé confortablement et profondément dans vos narines, sinus et poumons. Je recommande l'utilisation d'un nébuliseur de table, car il est plus puissant et produit un brouillard beaucoup plus fin que les nébuliseurs portatifs fonctionnant sur piles.

Le peroxyde d'hydrogène inactive rapidement les virus

Le peroxyde d'hydrogène (H2O2) se compose d'une molécule d'eau (H2O) avec un atome d'oxygène supplémentaire, et c'est cet atome d'oxygène supplémentaire qui lui permet d'inactiver les agents pathogènes viraux.

Certaines de vos cellules immunitaires produisent du peroxyde d'hydrogène pour détruire les agents pathogènes. En tuant la cellule infectée, la reproduction virale est arrêtée. Donc, la thérapie au peroxyde d'hydrogène aide vos cellules immunitaires à remplir plus efficacement leur fonction naturelle.

De nombreuses études ont porté sur l'utilisation du peroxyde d'hydrogène contre différents agents pathogènes. Par exemple, une analyse de 22 études réalisée en 2020 a révélé que le peroxyde d'hydrogène à 0,5 % inactivait efficacement une série de coronavirus humains, dont ceux responsables du SRAS et du MERS, dans la minute suivant l'exposition.

Selon le Dr David Brownstein, tous les agents pathogènes étudiés à ce jour ont succombé au peroxyde d'hydrogène, bien qu'à des concentrations variables et pour des durées d'exposition différentes.

Comment agit le peroxyde d'hydrogène

En plus d'aider les cellules immunitaires à faire leur travail, d'autres mécanismes d'action permettent d'expliquer comment et pourquoi le peroxyde d'hydrogène agit si bien contre les infections respiratoires :

  • C'est un agent de signalisation redox clé qui crée un eustress oxydatif. Contrairement au stress oxydatif ou à la détresse oxydative, l'eustress oxydatif désigne un défi oxydatif qui a des effets positifs ou bénéfiques et qui est essentiel dans la signalisation redox.
  • Le peroxyde d'hydrogène franchit librement les membranes cellulaires et n'oxyde pas facilement les molécules biologiques, dont les lipides et les protéines. Il réagit cependant avec le fer. La présence de fer libre et non lié en forte concentration dans les agents pathogènes leur permet d'être ciblés de manière sélective par le peroxyde d'hydrogène.

Des concentrations élevées en fer entraînent une décomposition rapide du peroxyde d'hydrogène en radicaux hydroxyles et en eau. Le radical hydroxyle, un puissant agent oxydant, tue tous les agents pathogènes présents. (Dans des conditions normales et inoffensives, le peroxyde d'hydrogène se décompose simplement en oxygène et en eau.)

  • Le peroxyde est généré par les phagocytes activés (cellules immunitaires tueuses de pathogènes) sur les sites d'inflammation. Les phagocytes contiennent également de grandes quantités d'ascorbate (vitamine C), ce qui procure directement des électrons au peroxyde pour générer le radical hydroxyle, destructeur des pathogènes, à l'intérieur des cellules infectées. La vitamine C contribue également à générer des quantités accrues de peroxyde d'hydrogène extracellulaire, ce qui renforce encore l'élimination des agents pathogènes.
  • Le peroxyde d'hydrogène est généré de manière continue à l'intérieur de chaque cellule de votre organisme, notamment celles de la paroi épithéliale de vos poumons. La présence de peroxyde excrété sur ces cellules de surface dans les voies respiratoires fait partie d'une réponse immunitaire bénéfique et prête à l'emploi.
  • Outre ses propriétés antipathogènes, le peroxyde d'hydrogène est également reconnu comme une importante molécule de signalisation, tant intracellulaire qu'extracellulaire, influençant et modulant de multiples processus métaboliques.

Comment diluer correctement le peroxyde ?

Bien qu'il soit possible d'utiliser quasiment n'importe quel pourcentage de peroxyde de qualité alimentaire, il est essentiel de le diluer correctement avant de l'utiliser. Vous devez utiliser une dilution de 0,1 %, de sorte que même du peroxyde d'hydrogène à 3 % devra être dilué au moins 30 fois.

En cas de besoin, vous pouvez utiliser du peroxyde d'hydrogène commercial à 3 %, le produit utilisé pour le soin des plaies. Mais je n'en recommande pas l'utilisation systématique, car il contient des produits chimiques stabilisants qui peuvent nuire aux bénéfices.

De plus, vous devez diluer le peroxyde d'hydrogène avec une solution saline hypertonique, et non avec de l'eau ordinaire, car le manque d'électrolytes dans l'eau peut endommager vos poumons si vous le nébulisez. L'utilisation d'une solution saline permet d'éviter le différentiel osmotique qui peut endommager les cellules pulmonaires. Pour obtenir une concentration finale de 0,1 % de peroxyde et de solution saline hypertonique, il faut procéder en deux étapes :

  1. Créer la solution saline hypertonique
  2. Diluer le peroxyde

J'avais l'habitude de recommander l'utilisation d'une solution saline normale, qui contient 0,9 % de sel. Toutefois, une étude réalisée en 2021 a montré qu'une solution de chlorure de sodium à 1,5 % (solution saline hypertonique) permettait d'inhiber à 100 % la réplication du SRAS-CoV-2 in vitro (dans une culture cellulaire). L'utilisation de taux plus faibles de solution saline, comme 1,1 %, n'a permis d'inhiber qu'à 88 %. C'est pourquoi, je recommande désormais l'utilisation d'une solution saline hypertonique, qui contient un peu moins du double de la quantité de sel utilisée pour fabriquer une solution saline normale.

Pour préparer une solution saline hypertonique (1,5 %), il suffit de mélanger 1,5 cuillère à café de sel non traité de haute qualité à 475 ml d'eau purifiée ou distillée. Remuez jusqu'à ce que le sel soit bien dissous. Assurez-vous d'utiliser des dosettes à mesurer appropriées et non une cuillère à café ordinaire. Pour une précision encore plus grande, vous pouvez utiliser une balance numérique pour mesurer exactement 7,1 grammes de sel.

Si la solution hypertonique à 1,5 % provoque une sensation de brûlure nasale, une irritation ou une toux, vous pouvez réduire la concentration à 0,9 % de sel, pour une solution saline normale isotonique. Pour cela, il faut réduire la quantité de sel à 1 cuillère à café rase pour 475 ml d'eau. Dès que vous avez votre solution saline et du peroxyde d'hydrogène de qualité alimentaire, diluez le peroxyde selon le tableau suivant, en fonction de la concentration de départ.

! ATTENTION :

Le peroxyde de qualité alimentaire à des concentrations de 12 % et 36 % ne doit JAMAIS être utilisé tel quel, que ce soit par voie topique ou interne. Il DOIT être dilué, sinon des blessures graves peuvent survenir. Votre pari le plus sûr est d'utiliser du peroxyde de qualité alimentaire à 3 % et de le diluer comme indiqué pour obtenir une solution à 0,1 %.

Dès que vous avez votre solution saline de peroxyde, il vous suffit d'en verser 1 cuillère à café dans le nébuliseur et d'en inhaler la totalité. Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter 1 goutte de solution iodée de Lugol à 5 % dans le nébuliseur. Certains trouvent que cela renforce les effets.

Je recommande d'utiliser du peroxyde nébulisé pour toute infection respiratoire suspectée, et plus tôt vous commencez, mieux c'est. Si vous présentez déjà un écoulement nasal ou un mal de gorge, utilisez le nébuliseur pendant 10 à 15 minutes quatre fois par jour jusqu'à ce que vos symptômes soient soulagés.

Vous pouvez également utiliser du peroxyde d'hydrogène nébulisé pour la prévention, ce qui peut être conseillé pendant la saison de la grippe. Il n'y a aucun danger à pratiquer la nébulisation chaque jour si vous êtes fréquemment exposé, et elle peut même montrer des effets bénéfiques supplémentaires, comme une augmentation rapide de votre taux d'oxygène dans le sang.