EN BREF

  • Des exemples de thérapies holistiques utilisées pour le cancer comprennent la vitamine C en combinaison avec l'artésunate (un médicament contre le paludisme) et/ou l'hyperthermie, la curcumine, la mélatonine et le gui.
  • Un point clé à souligner à propos de l'oncologie holistique est que plus vous commencez tôt ce type de traitement, mieux c'est. La plupart des patients qui recherchent des stratégies alternatives ont déjà causé d'énormes dommages à leur organisme avec un ou plusieurs cycles de chimiothérapie, ce qui rend les remèdes naturels moins aptes à aboutir à une guérison complète.
  • La vitamine C et l'acide ascorbique des aliments complets remplissent deux fonctions différentes. La vitamine C des aliments complets ne convient pas au traitement du cancer, mais elle fait des merveilles pour favoriser la santé générale, tandis que l'acide ascorbique à forte dose a des effets médicamenteux adaptés aux infections aiguës et graves, et aux cancers.
  • La vitamine C possède une grande variété d'effets, qui peuvent être généralement classés en effets génomiques, épigénomiques, transcriptomiques, protéomiques, métabolomiques et immunomodulatoires.
  • La vitamine C est généralement considérée comme un antioxydant, ce qui est vrai. Toutefois, à fortes doses, elle devient un pro-oxydant, et c'est en fait ce qui lui permet de tuer les cellules cancéreuses et lui confère ses propriétés antivirales et antibactériennes.

Par le Dr. Mercola

Dans cet article, le Dr Nathan Goodyear discute des bienfaits de la vitamine C dans le traitement du cancer. Nous sommes tous deux des conférenciers programmés à la conférence annuelle du Vitamin C International Consortium Institute à Tampa, en Floride, les 9 et 10 septembre 2022.

Le Dr Nathan Goodyear a commencé comme gynécologue et chirurgien du plancher pelvien. Après son internat, cependant, il a remarqué qu'une grande partie de ce qu'on lui avait enseigné à l'école de médecine ne fonctionnait pas. Puis, en 2006, il a développé un phéochromocytome, un type rare de tumeur qui se développe dans la glande surrénale, l'amenant à excréter de grandes quantités de norépinéphrine, ce qui provoque une pression artérielle et une fréquence cardiaque extrêmement élevées.

Oncologie holistique

Cette expérience l'a poussé à faire la transition vers l'oncologie. Ainsi, au cours des cinq dernières années et demie, il a été directeur médical d'une clinique holistique contre le cancer appelée Brio Medical, située à Scottsdale, en Arizona. Il collabore avec quatre autres personnes, deux docteurs en médecine et deux praticiens naturopathes.

« L'approche conventionnelle consiste à "détruire pour guérir'" et je ne sais tout simplement pas où cela se produit vraiment dans la Nature. Vous devez guérir pour guérir. Et donc, ce que nous faisons dans notre stratégie de thérapies, c'est que nous essayons de cibler [la cause] », explique le Dr Nathan Goodyear.
« Lorsque vous regardez les thérapies naturelles holistiques, il y a cette hypothèse partagée par de nombreuses personnes, y compris la médecine conventionnelle, que nous ne faisons que lancer des fléchettes sur un mur en espérant qu'elles tiendront.
Mais en réalité, nous suivons la génomique, l'épigénomique, la transcriptomique, la métabolomique, l'avenir de la médecine à notre disposition dès aujourd'hui. Et nous sommes incroyablement spécifiques pour le dysfonctionnement du cancer, mais avec une thérapie naturelle holistique ou intégrée. »

Exemples de thérapies holistiques contre le cancer

Des exemples de thérapies holistiques utilisées contre le cancer incluent la vitamine C en combinaison avec l'Artemisia (un médicament contre le paludisme). Cette combinaison est très bonne contre les cancers de la prostate et du sein en particulier. La curcumine et la mélatonine possèdent également des effets anticancéreux. Le Dr Nathan Goodyear apprécie de combiner l'hyperthermie avec de la vitamine C et de la curcumine à haute dose.

« Des études montrent que lorsque vous donnez de la vitamine C avec une hyperthermie appliquée au corps dans son ensemble, vous atteignez en fait une concentration plasmatique d'acide ascorbique plus élevée. Cela aura donc un impact sur la lutte contre le cancer », explique-t-il.

Le gui est également un excellent traitement contre le cancer. J'ai déjà interviewé le Dr Nasha Winters sur l'utilisation du gui en oncologie. Donc, pour des informations plus détaillées, vous pouvez lire cet article.

Un point clé à souligner à propos de l'oncologie holistique est que plus vous commencez tôt ce type de traitement, mieux c'est. Malheureusement, la plupart des patients qui recherchent des stratégies alternatives ont déjà fait d'énormes dégâts à leur organisme avec un, deux ou même trois cycles de chimio, ce qui nuit vraiment à la capacité de votre organisme à guérir naturellement.

« Si nous pouvons les traiter plus tôt dans le processus... avant qu'ils ne reçoivent une radiothérapie conventionnelle, l'impact est énorme », déclare le Dr Nathan Goodyear. « Je ne peux pas vous dire combien de femmes atteintes d'un cancer du sein ont pu préserver leurs seins... Vous pouvez réellement guérir le corps, pas le détruire. Parce que lorsque vous détruisez le système immunitaire par une thérapie conventionnelle, vous allez voir cela se reproduire. »

Comment le cancer tue

En règle générale, ce n'est pas le cancer initial qui vous tue. Ce qui tue, c'est la propagation du cancer (métastase) à d'autres parties de votre corps. De plus, la plupart des patients atteints de cancer ne meurent pas réellement du cancer, mais du traitement que les oncologues conventionnels utilisent pour traiter le cancer.

« La littérature est très claire (en particulier au cours des 5 à 10 dernières années) sur le fait que 90 % de la morbidité et de la mortalité associées au cancer surviennent lorsqu'il se propage », déclare le Dr Nathan Goodyear. « Heureusement, nous comprenons assez bien comment ce processus se déroule.
Donc, regardons quelle est la chimiothérapie maximale tolérée. La littérature est très claire à ce sujet et... montre les mécanismes par lesquels il [contribue à la mort]. Cette chimiothérapie maximale tolérée induit en fait les mécanismes de propagation du cancer. En fait, ils l'ont observé dans le cas du cancer du sein et ils ont découvert que la chimiothérapie maximale tolérée réduira la tumeur primaire, mais en même temps, qu'elle se propagera.
Ainsi, cela conduit à 90 % de la morbidité et de la mortalité associées au cancer. Ainsi, le traitement même que nous utilisons en oncologie conventionnelle pour traiter la tumeur entraîne en fait 90 % de la morbidité et de la mortalité associées au cancer...
De nombreuses personnes qui viennent nous voir sont tellement surprises. Elles disent : Pourquoi n'ai-je pas été informé de tout cela ? Pourquoi ne savais-je pas que la chirurgie peut provoquer des métastases ? Pourquoi ne savais-je pas que les radiations pouvaient provoquer des métastases ? »

Vitamine C : Notions de base

L'histoire de la vitamine C démontre que le diable se niche dans les détails. Environ 50 ans auparavant, Linus Pauling démontra que la vitamine C en intraveineuse (10 grammes par jour pendant 10 jours) améliorait la survie au cancer. Plus tard, des chercheurs de la clinique Mayo ont tenté de reproduire les résultats, mais ils n'ont pas utilisé de vitamine C en intraveineuse. Ils ont en fait donné 10 grammes par voie orale et n'ont trouvé aucun avantage.

Dans la bataille académique qui a suivi, Mayo a gagné et pendant les décennies suivantes, la pensée conventionnelle fut que la vitamine C ne fonctionne pas. Cela a commencé à changer vers l'an 2000, lorsque le Dr Ping Chen, un oncologue conventionnel, a commencé à se pencher sur la vitamine C et à publier des articles sur sa pharmacocinétique. Depuis lors, il y a eu d'une part une combinaison de rejet contre l'idée que la vitamine C fonctionne, et d'autre part, une tendance croissante à considérer la vitamine C comme un médicament.

La vitamine C est naturelle, mais elle a des effets similaires à ceux d'un médicament

La vitamine C a des effets de type médicamenteux, et je m'y réfère comme à un pharmaco-mimétique. Mais c'est toujours une molécule biologique naturelle qui ne peut pas être brevetée, et ne peut donc pas être un médicament. De plus, pour être clair, il existe des différences nettes entre la vitamine C des aliments complets et l'acide ascorbique.

Ils ont vraiment deux objectifs très différents. La vitamine C des aliments complets ne convient pas au traitement du cancer, mais elle fait des merveilles pour favoriser l'état de santé général, car elle interagit favorablement avec le cuivre et le fer dans vos cellules et vos mitochondries. Je ne recommande et n'utilise l'acide ascorbique qu'en cas d'infection ou de maladie aiguë, car il a des effets « médicamenteux » très puissants. Le Dr Nathan Goodyear ajoute :

« Il s'agit en fait d'induire des changements sur les plans métabolique et épigénétique. C'est l'aspect important au sujet des thérapies naturelles. La médecine conventionnelle adoptera une approche consistant à jeter une clé à molette pour arrêter quelque chose... sans une perspective holistique de la façon dont cela affecte l'ensemble de l'organisme. C'est une approche très compartimentée.
Une approche holistique dit : "Voici une thérapie" et c'est comme jeter un caillou dans une piscine calme le matin. Cela se propage dans la physiologie de l'ensemble du corps. Voilà donc la beauté des thérapies naturelles.
Maintenant contre le cancer et la septicémie... lorsque nous sommes confrontés à ce dysfonctionnement majeur où les choses ont déraillé métaboliquement, génétiquement et immunologiquement, nous devons intervenir et vraiment inverser la tendance. C'est là que l'intraveineuse entre en jeu. C'est là qu'intervient l'ascorbate de sodium, car c'est la seule façon de pouvoir changer cette tendance. »

Vitamine C par voie orale et vitamine C en intraveineuse

Pour le traitement du cancer, l'intraveineuse doit être utilisée parce que vous ne pouvez tout simplement pas prendre les doses élevées requises par voie orale. Des doses supérieures à 10 à 20 grammes d'acide ascorbique provoqueront des selles molles lorsqu'elles sont prises par voie orale, mais l'administration en intraveineuse contourne cette limitation. Cela permet également à la vitamine C de pénétrer dans le sang et le liquide extracellulaire, car elle pénétrera alors également dans la tumeur.

Maintenant, si vous sentez que vous avez une infection, comme une grippe ou un rhume, la vitamine C par voie orale est amplement suffisante. L'administration par voie orale de vitamine C, avec un produit non liposomal, peut doubler votre taux sanguin de vitamine C, et l'utilisation de vitamine C liposomale (ce que je recommande depuis des années) peut l'augmenter de trois à cinq fois jusqu'à environ 300 micromolaires. Ainsi, la vitamine C liposomale peut faire une grande différence.

Cependant, lorsque vous avez affaire à un cancer, vous avez besoin d'au moins 1 000 micromolaires dans le liquide extracellulaire. C'est pourquoi vous avez vraiment besoin de recourir à l'intraveineuse. Bien que la posologie soit très individuelle pour chaque patient, le Dr Nathan Goodyear commence généralement à 1,5 gramme par kilogramme, ce qui, pour une personne moyenne, se situerait entre 100 et 200 grammes par dose, trois fois par semaine.

Donc, pour être clair, je ne conseille pas de prendre de l'acide ascorbique pour les besoins quotidiens en vitamine C. Je vous suggère fortement d'utiliser la vitamine C présente dans les aliments complets, qui est de loin supérieure comme complément au quotidien.

L'utilisation de la pro-oxydation pour tuer les cellules cancéreuses

Quand vous pensez à la vitamine C, vous vous dites probablement que c'est un antioxydant, ce qui est vrai. Toutefois, à fortes doses, elle devient en fait un pro-oxydant, et c'est ce qui lui permet de tuer les cellules cancéreuses et lui confère ses propriétés antivirales et antibactériennes. Le Dr Nathan Goodyear explique :

« Tout le monde connaît le système de tampon en lien avec les acides et les bases. Quand vous regardez le système redox (l'oxydation et la réduction), c'est tout simplement un flux d'électrons. C'est un système de tampon, très similaire à cet équilibre acido-basique. Ainsi, aux doses par voie orale, même à dose plus faible, dans un environnement qui le permet, la vitamine C est antioxydante.
Et cela offre de nombreux bienfaits. C'est pourquoi elle est si utile en cas d'infections virales et bactériennes. Elle contrecarre cette explosion cytotoxique. Elle donne un électron et s'oxyde [ce qui neutralise l'oxygène]... C'est pourquoi la vitamine C... peut aider les personnes atteintes de septicémie COVID, cette tempête de cytokines due au COVID.
Mais à des doses plus élevées (encore une fois, dictées par l'environnement), elle devient un pro-oxydant. C'est très différent en ce sens qu'elle applique un stress oxydatif à la tumeur par le biais de radicaux libres hydroxyle, de peroxyde d'hydrogène, d'anions superoxyde. »

Quels résultats pouvez-vous attendre de l'oncologie holistique ?

De quels résultats pourriez-vous bénéficier avec une approche holistique du traitement du cancer ? Le Dr Nathan Goodyear explique :

« Je dirais que probablement 90 % de nos patients sont métastatiques et [ont eu] un traitement antérieur. Chez ces patients, avec un cycle de six semaines ou peut-être de huit semaines, nous pouvons observer une réduction significative de la charge tumorale. Ce que je leur dis, c'est : « Lorsque vous venez dans notre clinique, mon objectif est [que vous n'ayez] aucune preuve de maladie lorsque vous partez ».
Ils répondent : « Est-ce possible ? » En fait, comme dans cette étude de cas que j'ai mentionnée, c'est le cas. Finalement, elle est restée chez nous pendant neuf semaines. Mais le fait est qu'elle est arrivée en fauteuil roulant et elle est sortie en marchant, son scanner PET-CT [n'a montré aucun signe de maladie], et ses marqueurs tumoraux [étaient] bons.
Notre objectif est qu'il n'y ait aucune preuve de maladie. Mais nous allons généralement observer (chez la plupart de nos patients, bien plus que 50 %) une réduction significative de cette charge tumorale pendant qu'ils sont ici avec nous. De plus, le suivi est très important pour continuer ce processus. Ce dont nous parlons ici, c'est une réduction d'au moins 50 % de la tumeur que vous pouvez observer.
Et ainsi, beaucoup de nos patients viendront alors que leur sein est une tumeur entière, [ou] leur colonne vertébrale s'illumine comme un arbre de Noël. Donc, ce n'est pas comme si nous avions un patient qui arrivait et qu'il avait un petit nodule, d'accord ? Ce sont des patients qui ont échoué deux fois à la chimiothérapie, [ont subi] une intervention chirurgicale [et chez lesquels le cancer] a récidivé.
C'est une situation difficile, mais si nous pouvons fixer un objectif qui est « aucune preuve de maladie » et voir une réduction de 50 % chez ces patients, eh bien, c'est une chose avec laquelle nous pouvons travailler, car nous ne détruisons pas le corps. En fait, nous agissons pour le remettre en état. »

Comme indiqué précédemment, la majorité des patients détruisent une grande partie de la capacité de guérison innée de leur organisme par des traitements toxiques répétés, ce qui rend le traitement holistique beaucoup moins efficace. Une fois que la chimiothérapie endommage votre système immunitaire, il devient extrêmement difficile de le traiter.

Je sais à quel point on peut être paniqué lorsqu'on reçoit un diagnostic de cancer. Mais si vous en êtes au stade précoce ou intermédiaire, vous n'avez pratiquement rien à perdre en optant pour l'holistique EN PREMIER. Vos chances de rémission totale seront bien plus grandes que d'attendre que tous les autres traitements échouent, et vous pourrez peut-être sauver vos seins et d'autres parties de votre corps qui seraient autrement retirées.