EN BREF

  • Le gui, une plante hémiparasite qui pousse sur les branches des arbres partout dans le monde, est utilisé en phytothérapie depuis des milliers d'années pour des affections telles que l'épilepsie, les troubles de la rate, la douleur et les affections rhumatismales.
  • Le gui en intraveineuse ou sous-cutané semble bénéfique comme traitement d'appoint pour tous les cancer et il n'y a pas de contre-indications médicamenteuses ou sanitaires. Même les traitements les plus toxiques sont plus efficaces et avec moins d'effets indésirables lorsqu'ils sont associés au gui.
  • Le gui est la thérapie oncologique intégrative la plus étudiée au monde et il est utilisé chez plus de 60 à 80 % de tous les patients atteints de cancer en Europe.
  • Votre système immunitaire et votre fonction métabolique font tous deux partie intégrante de la lutte contre le cancer, et le gui agit sur les deux.

Dr. Mercola

Dans cet article, le Dr Nasha Winters, co-auteur du livre « Mistletoe and the Emerging Future of Integrative Oncology» (Le gui et l'avenir émergent de l'oncologie intégrative), passe en revue certains des bienfaits de cette plante ancienne dans le monde moderne de l'oncologie. La Dr Nasha Winters est elle-même une survivante du cancer. Ce sujet lui tient donc à cœur.

« Je suis toujours là 30 ans après une condamnation à mort suite à un diagnostic de cancer en phase terminale », dit-elle, « et encore à ce jour, je rencontre tellement de résistance à ce que j'ai appris pour moi-même et pour des milliers, sinon des dizaines de milliers, d'autres patients directement, et bien plus que cela, indirectement, par le biais de la formation de leurs médecins...
Ma folle controverse est que je me concentre davantage sur l'organisme humain et sa santé contrairement à l'affection, la maladie ou l'étiquette que porte cette personne. »

Le gui a 100 ans d'histoire en oncologie

Le gui, une plante hémiparasite qui pousse sur les branches des arbres partout dans le monde, est utilisé en phytothérapie depuis des milliers d'années pour des affections telles que l'épilepsie, les troubles de la rate, la douleur et les affections rhumatismales.

Un peu plus de 100 ans auparavant, en 1917, Rudolf Steiner, un philosophe aux capacités d'observation incroyablement pointues, remarqua que le gui ressemblait beaucoup à une tumeur et proposa qu'il pourrait avoir des propriétés anticancéreuses. De nombreuses pratiques médicales vitalistes, telles que l'Ayurveda, la médecine chinoise, la naturopathie et l'homéopathie, par exemple, utilisent la doctrine des signatures, ce que Rudolf Steiner suggérait.

« Par exemple, vous regardez une noix et cela ressemble à un cerveau et nous pensons, je me demande si c'est bon pour le cerveau ? Et bien sûr, nous trouvons une certaine importance dans la façon dont cela affecte le cerveau. Ou des choses comme les pulmonaires. Quand vous les regardez, elles ressemblent à un poumon et nous avons appris que ce médicament à base de plantes est très utile pour les affections pulmonaires », déclare la Dr Nasha Winters.
Un médecin suisse nommé Ita Wegman a appliqué l'observation de Rudolf Steiner sur le gui pour voir le possible impact sur un patient atteint de cancer. La plante a depuis lors bénéficié de plus de 100 ans d'application cohérente en oncologie, aussi bien de façon autonome qu'en adjuvant.
« C'est assez intéressant... Rudolf Steiner a compris qu'il fallait récolter différents composants de la plante, les baies qui fleurissent en hiver, ce qui est très anormal, et les feuilles qui poussent en été... et grandissent vers l'intérieur.
Il a un comportement très intéressant par rapport à d'autres plantes, et c'était aussi une observation du fonctionnement du cancer. Cela va à contre-courant. Il se développe en décalage avec l'organisme. C'est ce qu'il a très bien reconnu.
Et en tant que tel, il a récolté la plante sous différents aspects à différents moments, l'a mélangée, puis en a obtenu un extrait particulier. Il a également noté qu'il fallait l'injecter, car vous devez vous rappeler qu'il y a 100 ans, nous ne connaissions pas les lectines, nous ne connaissions pas les viscotoxines, mais d'une manière ou d'une autre, il a compris qu'il fallait l'injecter pour bénéficier de l'effet anticancéreux.
Vous pouvez prendre la teinture complète. Vous pouvez la prendre d'une autre manière car elle possède beaucoup d'autres effets médicinaux. Mais elle n'a pas les effets anticancéreux, la raison étant que, nous l'avons appris (ou du moins, nous le soupçonnons, parce que nous apprenons encore), ces lectines et ces choses se décomposent dans notre tube digestif et qu'elles ne pénètrent pas dans la circulation sanguine. Elles n'accèdent pas au système immunitaire comme elles le devraient... »

Le gui peut être utilisé comme adjuvant pour tous les cancers

Selon la Dr Nasha Winters, le gui est susceptible d'être utile comme thérapie d'appoint pour tous les cancers et elle, avec plusieurs autres médecins, forme des praticiens sur la façon d'utiliser le gui depuis plusieurs années maintenant.

«Un de nos médecins utilise le gui depuis 45 ans dans sa pratique, et ce que nous voyons cliniquement, et ce que la recherche suggère, c'est que cette thérapie, il a toujours été question de l'utiliser avec d'autres. Elle agit très bien avec les autres.
Elle n'a jamais été vraiment développée pour être une thérapie autonome, bien que, croyez-moi, nous avons également constaté un impact dans ce cas. Et elle n'a pratiquement aucune contre-indication avec l'une de nos thérapies standard de soins. Donc, nous pouvons littéralement l'injecter à un patient le matin avant qu'il ne se fasse opérer, ou bien il peut commencer cette thérapie le jour même où il va commencer une série de chimiothérapie ou de radiothérapie.
Elle contourne les voies de détoxification de première phase du foie, de sorte qu'elle n'interagit pas, n'intervient pas, n'accélère ou ne ralentit pas les processus de détoxification qui pourraient autrement provoquer des effets indésirables ou modifier l'effet souhaité d'un certain médicament, d'une intervention à base de plantes ou d'une intervention diététique. »

Le gui est un complément essentiel au traitement du cancer

En fait, il est démontré que le gui améliore d'autres interventions. Même les traitements les plus toxiques semblent mieux fonctionner et avec moins d'effets indésirables lorsqu'ils sont associés au gui.

« Cela devrait être utilisé, à mon avis personnel, avec chaque patient passant par une approche standard de soins pour simplement améliorer son expérience avec le traitement », dit-elle.
« Il y a beaucoup de choses auxquelles nous devons faire attention... mais le gui, d'après mon expérience et celle de mes collègues, est que c'est probablement la substance et la thérapie les moins nocives et les moins contre-indiquées avec lesquelles j'ai eu le privilège de travailler. C'est assez extraordinaire et rare de trouver quelque chose qui soit applicable à ce point aux populations...
Comme je l'ai dit, il a plus de 100 ans d'utilisation continue, avec plus de 250 très bonnes études randomisées... Un essai clinique de phase 1 vient de se terminer à John Hopkins aux États-Unis en tant qu'application intraveineuse pour les tumeurs solides, et s'apprête à passer à un essai clinique de phase 2.
Il s'agit de la thérapie oncologique intégrative la plus étudiée au monde et elle est utilisée chez plus de 60 à 80 % de tous les patients atteints de cancer en Europe. Dans certaines régions en Amérique du Sud et en Amérique centrale, dans toute l'Asie du Sud-Est et en Inde, dans différentes régions en Europe, elle fait partie de leur système de santé... C'est seulement aux États-Unis que nous avons un peu de résistance à l'intégrer dans notre système de santé conventionnel...
En tant que médecin naturopathe qui pratique l'oncologie intégrative depuis un certain temps avec des enseignants, des mentors, des collègues venus du monde entier, certaines des thérapies anticancéreuses les plus puissantes que j'ai vues et qui sont bénéfiques même pour le modèle de traitement standard (des choses comme l'artésunate, la curcumine, la quercétine, l'extrait de thé vert, tous sous forme intraveineuse) sont mises hors de notre portée pour être utilisées, ici, aux États-Unis.
Mes collègues trouvent-ils encore des solutions de contournement pour avoir accès à ces médicaments très importants ? Absolument, ils le font, mais ils doivent marcher très prudemment sur des œufs. Mais encore une fois, vous pouvez aller au nord ou au sud, au-delà de la frontière et vous n'aurez aucun problème pour avoir accès à ces thérapies. Ou aller en Europe, et c'est ce que je fais depuis deux ans.
Ces traitements avec lesquels nous avons eu beaucoup de succès sont mis hors de notre portée pour une utilisation facile, rapide et légale, nous devons donc maintenant envoyer nos patients à l'étranger pour qu'ils reçoivent de bons soins contre le cancer.
C'est ce qui est vraiment dévastateur pour moi. Donc, une autre partie de mon objectif et de ma mission est de construire un institut de recherche résidentiel et un hôpital intégratif contre le cancer ici même, sur notre sol, afin que nous ne perdions pas l'accès et que les patients ne perdent pas l'accès [aux remèdes utiles].»

Le Centre de recherche de l'Arizona

La Dr Nasha Winters construit actuellement cet institut de recherche en Arizona, qui sera entièrement financé par des dons privés et des subventions de recherche. Des milliers de patients attendent avec impatience que ses portes s'ouvrent. Lorsqu'on lui demande si elle ne craint pas que nos agences pro-pharmacie la fassent fermer, elle répond:

« Nous ferons tout ce qui est raisonnablement possible pour faire savoir aux personnes qu'il ne s'agit pas de thérapies approuvées par la FDA et qu'elles se trouvent dans un environnement de recherche. Soit ils paient cash, soit ils reçoivent des allocations en fonction de leur capacité financière pour les aider à couvrir ces soins.
Nous le faisons dans un état assez ouvert d'esprit sur le plan médical. L'Arizona possède l'un des champs de pratique les plus étendus du pays. Et nous sommes également très proches de notre frontière sud avec le Mexique, de sorte que si nous nous heurtons à quelqu'un qui interrompt l'une de nos thérapies pendant un moment, nous pouvons emmener nos patients de l'autre côté de la frontière vers une petite clinique sœur pour maintenir la continuité des soins.
Nous ne prévoyons pas que cela se produise car les individus viennent en tant que client avisé. Ils arrivent bien informés sur qui nous sommes et ce que nous faisons. Et franchement, nous recevons des milliers de demandes par mois du monde entier de personnes à la recherche de cette approche. Les patients l'appliqueront chez eux.
C'est une puissante histoire de David contre Goliath, surtout maintenant, mais je pense aussi que le moment est venu parce que nous avons ces lois, comme le Right to Try Act, et parce que nous avons de plus en plus de patients confrontés à ce diagnostic avec des résultats funestes.
Une étude publiée l'année dernière portant sur 17 années de traitements conventionnels contre le cancer a révélé que, dans l'ensemble, sur les 96 médicaments différents examinés, le taux de survie moyen était de 2,4 mois. C'est la réalité et c'est ce qui pousse les oncologues cliniciens du monde entier à s'inscrire et à suivre mon cours...
Donc, il y a ce type de mouvement souterrain massif qui commence à germer et à sortir du sol. C'est ce qui se passe. Et franchement, le gui est l'un des instruments pour que cela se produise... Au lieu d'essayer de corriger le modèle, nous en créons simplement un nouveau.»

Une autre «porte dérobée » potentielle consiste à convaincre les compagnies d'assurance que c'est dans leur meilleur intérêt. Le gui est un remède naturel et ne peut donc pas être breveté. Il n'y a donc aucune incitation pour les sociétés pharmaceutiques à le prendre en compte. Mais les compagnies d'assurance peuvent soutenir son utilisation une fois qu'elles réalisent la somme d'argent qu'elles peuvent économiser sur les hospitalisations, la couverture des médicaments et tout le reste.

Le gui module la fonction immunitaire

Votre système immunitaire et votre fonction métabolique font tous deux partie intégrante de la lutte contre le cancer, et le gui agit sur les deux. Il est important de reconnaître, cependant, que ce n'est pas une solution miracle. Si vous suivez un régime américain standard et que votre métabolisme est dysfonctionnel, le gui ne sera pas aussi efficace que pour une personne qui suit également un régime alimentaire sain et qui favorise sa santé par d'autres moyens.

Cela dit, le gui est un immunomodulateur. Les thérapies immunitaires font fureur en ce moment, avec une majorité du budget de la recherche qui leur sont consacrés. Pourtant, le taux d'efficacité de ces thérapies est inférieur à 20 %. En d'autres termes, elles ne sont guère un remède.

«De nombreuses personnes ont entendu parler de l'histoire du mélanome de Jimmy Carter qui avait métastasé dans son cerveau. Il a pris ce médicament immunitaire, le Keytruda. C'est un inhibiteur de point de contrôle. Les médicaments les plus courants dont vous entendrez parler sont l'Opdivo, le Keytruda, le PD-1, les inhibiteurs de PDL1, ce sont des inhibiteurs de point de contrôle ou des inhibiteurs de CTLA-4, également un type d'inhibiteur de point de contrôle.
Ce sont des médicaments qui en quelque sorte brisent votre système immunitaire pour se déchaîner dans le traitement du cancer. Cela semble être une excellente idée, à moins que vous n'ayez un dysfonctionnement métabolique sous-jacent, n'est-ce pas ? Hello ! Et puis, si vous avez une maladie auto-immune sous-jacente, vous êtes également une personne qui n'aura probablement pas une réponse aussi positive à ces médicaments.
Ce que j'aime dans le gui, c'est qu'il pénètre et module cette bascule. Il ne brise rien et ne se déchaîne pas, et il ne supprime pas. C'est... une sorte d'adaptogène en quelque sorte. Ainsi, il se comporte un peu comme un médicament intelligent, en ce sens qu'il peut en quelque sorte s'adapter à l'individu.
Ce n'est pas un protocole, c'est une procédure axée sur le patient en ce sens que nous examinons le sexe de la personne, nous examinons le type de tumeur, le stade de la tumeur, l'état général du patient, puis nous considérons l'arbre hôte le plus approprié. Les hôtes les plus courants sont le pin, le sapin et le pommier. Le gui [de ces arbres] a tendance à avoir la teneur la plus élevée en lectine, qui a la teneur la plus élevée en anticancéreux.
Ensuite, nous examinons la fréquence du dosage, et si nous effectuons l'injection en sous-cutané, par intraveineuse, en intratumoral, en intrapéritonéal, etc., selon le lieu où vous vivez dans le monde et comment nous allons l'associer à d'autres thérapies, le cas échéant. De fait, c'est totalement basé sur l'individu et la réponse de l'individu.
Nous voulons que le patient ait une petite réaction locale s'il se l'injecte. Nous voulons qu'il y ait un peu de rougeur, d'irritation et de démangeaisons et peut-être de sensibilité. Nous voulons que cela fasse monter un peu la température du corps... Le fait est que nous voulons créer cette libération de cytokines à un niveau très bas. Alors que, lorsque nous appliquons un médicament immunitaire comme le Keytruda, cela crée une libération de cytokines à un niveau explosif qui peut parfois être fatal pour les patients.»