📝EN BREF

  • Bien qu'on les appelle « plombages argentés », les amalgames dentaires sont en réalité composés à 50 % de mercure, un métal lourd toxique capable de migrer vers le cerveau, les reins et le lait maternel.
  • L'amalgame est désormais interdit dans toute l'Europe et dans de nombreux autres pays. La FDA américaine et l'OMS ont toutes deux changé de position : de défenseures, elles sont devenues opposées à son utilisation.
  • Bien que les dentistes modernes l'évitent, l'amalgame est encore imposé aux militaires, aux Amérindiens, aux personnes institutionnalisées et aux familles à faible revenu, qui n'ont pas le choix.
  • L'association Consumers for Dental Choice œuvre pour éliminer le mercure des programmes fédéraux et étatiques, notamment les soins dentaires pour les militaires, les bénéficiaires de Medicaid et les populations dépendantes de l'Indian Health Service.
  • La Convention de Minamata sur le mercure doit reprendre ses travaux en novembre 2025. Son objectif sera d'imposer un abandon mondial de l'amalgame dentaire, une mesure qui bénéficie d'un soutien international croissant.

🩺Par le Dr. Mercola

Consumers for Dental Choice a provoqué un changement tectonique dans le domaine dentaire. Les dentistes modernes ne posent plus de plombages au mercure, et les consommateurs avertis les fuient. Contrairement à la situation d'il y a dix ans, ni la FDA ni l'OMS ne défendent plus l'amalgame. Les principales entreprises de produits dentaires ont, quant à elles, cessé d'en fabriquer.

C'est la quinzième année que je collabore avec Consumers for Dental Choice. J'ai vu mon ami Charlie Brown constituer une force de frappe nationale et internationale, opérant un virage à 180 degrés pour une dentisterie sans mercure.

En revanche, les bureaucraties gouvernementales et les géants de l'assurance n'ont pas changé. L'amalgame persiste pour les plus vulnérables : nos militaires, les personnes institutionnalisées, les familles modestes et les Amérindiens.

Pour en finir avec ce système moralement inacceptable de « deux poids, deux mesures », je mets une nouvelle fois la main à la poche. Jusqu'au 23 août 2025 à minuit, je doublerai chaque don fait à Consumers for Dental Choice, dollar pour dollar. Je m'engage pleinement dans ce combat et vous invite à me rejoindre.

Ces plombages de couleur grise sont composés à 50 % de mercure

Avec une audace trompeuse, l'Association dentaire américaine (ADA), qui détient des brevets sur l'amalgame, l'a promu sous l'appellation « plombages argentés ». Elle a renforcé cette dissimulation en imposant une déontologie interdisant aux dentistes d'évoquer la toxicité évidente du mercure.

• La vérité sur les plombages « argentés » : Laissez-moi vous dire la vérité : un plombage dit « argenté » est en réalité un plombage au mercure. Le mercure est non seulement toxique, mais c'est aussi le métal lourd le plus volatil. Cela signifie qu'il peut atteindre le cerveau, les reins, le placenta et le lait maternel.

• Un statu quo imposé : La promotion insensible et irresponsable par l'ADA d'une dentisterie au mercure, alors que les alternatives sont techniquement supérieures et plus respectueuses des dents, a de lourdes conséquences sanitaires, professionnelles et environnementales.

• Votez avec votre portefeuille : Les dentistes modernes n'utilisent jamais l'amalgame dentaire. Si votre dentiste en pose encore, il est temps de changer de praticien.

Consumers for Dental Choice a révolutionné la dentisterie américaine

Lorsque Charlie et moi avons commencé à collaborer, les gouvernements fédéral et étatiques étaient sous l’influence de l’ADA. De même, les agences internationales étaient sous l'influence de la Fédération dentaire internationale (FDI), pro-mercure.

• Des victoires majeures ont été remportées : Avec ténacité, Charlie a bâti une organisation mondiale à but non lucratif redoutable. Grâce à son génie stratégique, il a trouvé le moyen de démanteler la machine pro-amalgame. L'amalgame est aujourd'hui interdit dans toute l'Europe ainsi que dans plusieurs pays d'Afrique et d'Asie.

La FDA et l'OMS sont passées du statut de partisanes à celui d'opposantes de l'amalgame. Convaincre l'une ou l'autre de changer d'avis sur un produit est extrêmement rare ; voir ces deux colosses inflexibles faire volte-face est, à ma connaissance, sans précédent.

• D'innombrables vies ont été épargnées : Des millions d'Américains, et des milliards de personnes dans le monde, ont été protégés des risques sanitaires liés aux plombages au mercure. Il y a trois décennies, le pionnier de la dentisterie sans mercure, le Dr Hal Huggins, avait demandé à Charlie d'aider un milliard de personnes. Il semble qu'il y soit parvenu.

• Des batailles restent à livrer : Comme je l'explique ci-dessous, la dentisterie sans mercure n'est pas encore accessible à tous. Nous devons maintenir la dynamique pour bannir de notre planète ce polluant primitif, hérité d'avant la guerre de Sécession.

Consumers for Dental Choice défend les patients dentaires vulnérables

Lors d'une audition au Congrès, un témoin de la NAACP a qualifié la dentisterie américaine de « choix pour les riches, mercure pour les pauvres ». Consumers for Dental Choice est née de la conviction qu'un consommateur informé rejetterait toujours le plombage au mercure au profit d'une alternative non toxique.

• Le choix n'est pas offert à tous : De nombreux patients sont privés de ce choix. Les soldats, les marins, les personnes institutionnalisées, celles dépendant de programmes gouvernementaux comme l'IHS, ou celles soumises à des assurances bas de gamme qui privilégient le mercure.

• Victimes d'une campagne trompeuse : Ces patients et leurs enfants sont souvent victimes de dentistes pro-mercure qui affirment à tort que l'amalgame est « argenté ». Ils sont aussi victimes de responsables dentaires gouvernementaux indifférents aux mises en garde de la FDA, et de compagnies d'assurance qui optimisent leurs profits au détriment de la sécurité.

Voici les points clés du plan d'action de Consumers for Dental Choice pour éliminer l'amalgame pour tous :

L'initiative pour des programmes fédéraux sans mercure

Malgré les mises en garde de la FDA, le plus gros acheteur d'amalgame aux États-Unis reste le gouvernement lui-même. Ses programmes dentaires continuent d'implanter du mercure chez les Amérindiens, les militaires, les personnes institutionnalisées et les familles bénéficiaires de Medicaid.

• Les autorités ont enfin écouté : Après des années de lobbying, l'association a finalement obtenu une réunion d'une journée à Washington l'an dernier pour discuter de l'abandon de l'amalgame.

Étaient présents des responsables de la FDA, de l'EPA, du Département d'État, des NIH et de l'IHS, rencontrant un large éventail de leaders environnementaux, médicaux, dentaires, scientifiques et consommateurs.

• De nouveaux programmes ont vu le jour : Aujourd'hui, nous voyons des résultats. L’association Consumers for Dental Choice a convaincu le Service de la Santé Indienne (IHS) de publier son « Plan de réduction progressive de l’utilisation de l’amalgame dentaire chez les Amérindiens et les Autochtones d’Alaska, 2010–2030 » (ou jusqu’à son abandon total aux États-Unis).

Le plan comprend plusieurs mesures efficaces, parmi lesquelles : « Fournir des directives aux programmes dentaires de l’IHS, tribaux et urbains, afin de cesser l’usage de l’amalgame dentaire sur les dents primaires » ; « Organiser un webinaire national à destination des dentistes de l’IHS portant sur la communication de sécurité de la FDA de 2020 et sur ce plan de réduction » ; et « Élaborer des politiques visant à diminuer les volumes d’achat d’amalgame dentaire par les unités de service de l’IHS ».

• Le dernier effort se profile : Consumers for Dental Choice en appelle désormais au Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (HHS), Robert F. Kennedy Jr., pour aller encore plus loin. Kennedy Jr., pour aller encore plus loin. En effet, Charlie a publié une tribune dans le Tampa Bay Times, exhortant le Secrétaire Kennedy à mettre fin à l’utilisation de l’amalgame dans les programmes fédéraux d’un simple « coup de stylo » : autrement dit, à interdire aux agences de santé fédérales tout achat de plombages dentaires contenant du mercure.

Par la suite, 150 professionnels du secteur dentaire ont signé une lettre appelant le Secrétaire Kennedy à mettre un terme à l’emploi de l’amalgame dentaire dans les programmes gouvernementaux.

L’initiative de Consumers for Dental Choice pour rendre les programmes gouvernementaux des États exempts de mercure

Pour provoquer un véritable changement dans le système fédéral américain, il faut agir à la fois à Washington et dans les capitales des États. Ainsi, Consumers for Dental Choice a lancé trois projets pilotes au niveau des États, destinés à servir de modèles pour le reste du pays :

• Floride : En réunissant quatre organisations nationales, Consumers for Dental Choice a déposé une pétition à Tallahassee pour mettre fin à l’utilisation de l’amalgame dans le programme Medicaid de l’État. Une réunion virtuelle a eu lieu avec le Dr Joseph Ladapo, chirurgien général de Floride, figure reconnue dans le domaine médical. Plus d’une douzaine de dentistes floridiens ont cosigné une lettre réclamant des mesures concrètes.

• Rhode Island : L’organisation y construit un mouvement citoyen solide, suscitant un réel intérêt auprès des groupes environnementaux, des défenseurs de la justice raciale et des professionnels du secteur dentaire.

• Californie : L’association collabore avec la Commission des affaires des consommateurs du comté d’Alameda (Oakland) afin de renforcer le libre choix des patients.

Assainir l’industrie dentaire

Travailler avec les autorités publiques pour éliminer progressivement l’amalgame dentaire ne suffit pas. Il est tout aussi essentiel de cibler et de transformer le marché de l’amalgame lui-même. À cet égard, Consumers for Dental Choice a remporté plusieurs victoires majeures :

• Couper l’approvisionnement : L’association a déjà réussi à pousser les principaux fabricants américains de produits dentaires, Dentsply et Envista (Kerr), à se retirer du marché de l’amalgame. Aujourd’hui, les grands groupes américains ne produisent plus que des obturations sans mercure.

• Réduire la demande : À mesure que Consumers for Dental Choice obtient des interdictions et des restrictions, la demande pour ce produit à base de mercure ne cesse de diminuer. Des interdictions se multiplient à travers l’Asie, notamment aux Philippines et en Indonésie. En Afrique, la Tanzanie et le Gabon ont également banni l’amalgame, tout comme plusieurs pays des Caraïbes, dont Saint-Kitts-et-Nevis.

• Mettre fin au commerce de l’amalgame : La récente législation de l’Union européenne (UE) interdit non seulement son utilisation, mais aussi son importation et son exportation, coupant ainsi l’accès au marché aux marchands de mercure dentaire, tant en Europe qu’à l’étranger.

Les victoires contre l’amalgame dentaire

Lorsque Charlie s’est rendu à Bruxelles en 2011 pour lancer la campagne qui allait mener à la victoire, la situation était difficile : seuls deux pays de l’Union européenne manifestaient un intérêt pour une dentisterie sans mercure.

• L’Europe était alors le plus grand utilisateur d’amalgame au monde : Les responsables gouvernementaux se contentaient de réciter les arguments préparés par le Conseil européen des dentistes (CED), farouchement favorable au mercure. Charlie a alors réuni une équipe représentant les 27 États membres. Son équipe est retournée à plusieurs reprises à Bruxelles, a parcouru les capitales nationales, et a coordonné une réponse commune à un sondage de la Commission européenne, qui révélait que 88 % des Européens souhaitent une dentisterie sans mercure.

• Le travail et la persévérance finissent toujours par porter leurs fruits : Pour diriger la campagne en Europe, Charlie a nommé Florian Schulze, fondateur d’une jeune ONG dynamique basée à Berlin, le Réseau européen de médecine environnementale. Florian et son organisation ont obtenu l’avancée décisive dont la cause avait besoin : une loi adoptée en 2017 interdisant l’amalgame pour les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes.

L’objectif s’est ensuite élevé vers une dentisterie sans mercure pour tous, un chemin semé d’obstacles et de sept longues années d’efforts acharnés. En 2024, le résultat est historique : 27 nations ont voté pour l’interdiction de l’amalgame, aucune contre. Ce qui avait commencé en 2011 avec seulement deux pays favorables s’est transformé en unanimité complète en 2024. Le Parlement européen a approuvé l’interdiction à 98 % contre 2 % : une quasi-unanimité exceptionnelle pour une assemblée législative !

• Les gouvernements du monde entier suivent le mouvement : En plus du nombre croissant de pays interdisant totalement l’amalgame, plusieurs nations, de Vietnam à Maurice, en passant par la Tunisie, ont déjà banni son usage chez les populations à risque, notamment les enfants.

Désormais, la Chine, autre acteur majeur, a rejoint cette dynamique. En 2024, la Chine a publié une nouvelle réglementation qui, traduite, stipule : « L’amalgame dentaire est interdit dans les traitements concernant les dents de lait, les patients de moins de 15 ans, ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes, sauf si le dentiste juge son utilisation nécessaire en fonction des besoins du patient ».

L’affrontement décisif en novembre

L’Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure, coalition internationale présidée par Charlie, a convaincu les gouvernements de faire évoluer la Convention de Minamata sur le mercure, en passant du concept de « réduction progressive de l’amalgame » à celui de suppression totale.

• Préparation de l’affrontement : En 2022, les Parties ont adopté l’amendement « Enfants », fixant une date de fin pour l’utilisation de l’amalgame chez les enfants, ainsi que chez les femmes enceintes ou allaitantes. En 2023, elles ont fait de l’élimination mondiale de l’amalgame dentaire un objectif officiel.

En novembre 2025, la Convention de Minamata se réunira à nouveau : la principale question à l’ordre du jour sera de savoir s’il faut transformer l’objectif d’« élimination progressive » en obligation juridique d’interdiction totale. Le continent africain, à l’unanimité, ainsi que l’Union européenne, ont déjà exprimé leur soutien à cet amendement, et l’appui international ne cesse de croître.

• Le combat pour l’interdiction atteint son apogée : Charlie dirigera une délégation de la société civile issue de 13 nations lors de la prochaine Conférence des Parties, prévue du 3 au 7 novembre à Genève. La voix de la dentisterie sans mercure y sera pleinement représentée.

Ressources pour vous aider à choisir un dentiste sans mercure

Exigez des plombages dentaires sans mercure. Voici plusieurs organisations fiables qui peuvent vous aider à trouver un dentiste sans mercure :