📝EN BREF

  • Toutes les douleurs thoraciques soudaines ne sont pas synonymes de crise cardiaque : d’après une étude publiée dans JAMA en 2016, moins de 6 % des consultations aux urgences pour ce motif relèvent d’une urgence vitale.
  • Le syndrome de pincement précordial, souvent lié à une mauvaise posture ou à une poussée de croissance, provoque une douleur aiguë et brève à la poitrine, sans gravité, qui disparaît spontanément en quelques minutes.
  • Certaines pathologies digestives comme la gastrite ou le reflux gastro-œsophagien (RGO) peuvent entraîner une gêne thoracique imitant une douleur cardiaque : les déclencheurs fréquents incluent les plats épicés, l’alcool, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et le stress.
  • D’autres causes non cardiaques incluent les crises d’angoisse, les tensions musculaires ou la costochondrite : ces douleurs, bien que désagréables, sont généralement sans gravité et s’atténuent grâce au repos, à une bonne posture ou à des médicaments en vente libre.
  • En revanche, certaines causes graves comme l’embolie pulmonaire ou la dissection aortique nécessitent une prise en charge immédiate : si la douleur irradie ou s’accompagne d’une perte de connaissance ou de difficultés respiratoires, il faut appeler les secours sans attendre.

🩺Par le Dr. Mercola

Vous avez déjà ressenti une douleur aiguë et soudaine à la poitrine ? Pour la plupart d’entre nous, le premier réflexe est de se rendre aux urgences. Et dans bien des cas, ce réflexe semble logique. Mais en réalité, ce n’est pas toujours nécessaire. Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) en 2016, moins de 6 % des patients qui consultent aux urgences pour des douleurs thoraciques présentent une pathologie réellement grave.

Il est donc essentiel de savoir distinguer une douleur sérieuse d’un symptôme bénin. Cela vous aidera non seulement à mieux comprendre votre état de santé, mais aussi à réduire votre anxiété et à retrouver de la sérénité.

Le syndrome de pincement précordial : une cause fréquente de douleur thoracique

L’une des explications possibles à une douleur brutale et aiguë dans la poitrine est ce que l’on appelle le syndrome de pincement précordial. Également connu sous les noms de syndrome de la paroi thoracique ou point de Texidor, ce trouble se manifeste par une douleur vive et ponctuelle, souvent ressentie lors d’une inspiration. Un article récent du site The Hearty Soul détaille les causes possibles de ce phénomène.

• Qu’est-ce que le syndrome de pincement précordial ?  Aussi impressionnant qu’il puisse paraître, ce syndrome est en réalité inoffensif, et sans lien avec une maladie cardiaque ou pulmonaire. Il résulte d’une irritation ou d’une compression d’un nerf intercostal, situé entre les côtes.

Le docteur Joe Whittington, urgentiste certifié, explique que « le syndrome de pincement précordial est encore mal compris, mais il serait lié à une irritation ou à une inflammation des nerfs de la paroi thoracique ». La bonne nouvelle : la douleur reste localisée sur un trajet nerveux précis, sans se propager à d’autres zones du corps.

• Qu’est-ce qui le déclenche ?  Une mauvaise posture, comme le fait de rester avachi en position assise, ou même une activité légère comme la marche, peut suffire à déclencher la douleur. Le docteur Whittington ajoute que la tension musculaire au niveau du thorax ou des spasmes musculaires peuvent également en être responsables.

• Qui est concerné ?  Ce syndrome touche surtout les enfants plus âgés et les jeunes adultes. Il apparaît souvent lors de poussées de croissance. Avec l’âge, la douleur tend à s’atténuer vers la vingtaine.  Dans la plupart des cas, le syndrome disparaît complètement.

• Combien de temps dure la douleur ?  Heureusement, cette douleur très vive ne dure que peu de temps. Les sensations aiguës et lancinantes ne durent généralement que quelques secondes, voire jusqu’à trois minutes au maximum. Mais bien que brèves, leur intensité vous pousse souvent à éviter de respirer profondément, ce qui accentue l’anxiété et l’inconfort.

Curieusement, malgré le réflexe de respirer de manière superficielle, prendre volontairement des inspirations lentes et profondes, tout en redressant votre posture en position assise ou debout, permet d’accélérer la disparition de la douleur. Si vous êtes actuellement confronté à ces épisodes déroutants, détendez-vous simplement et respirez profondément afin de libérer plus rapidement les tensions musculaires, soulager l’irritation nerveuse et atténuer rapidement la douleur.

Les troubles digestifs peuvent également être en cause dans les douleurs thoraciques

Cependant, le syndrome de précordialgie n’est pas la seule affection pouvant provoquer des douleurs au niveau de la poitrine. D’autres causes peuvent être en lien avec le système digestif.

•La gastrite constitue une autre cause fréquente de douleur : Il s’agit d’une inflammation de la muqueuse de l’estomac, généralement provoquée par une infection à Helicobacter pylori, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou la consommation d’alcool. La gastrite peut également être déclenchée par une alimentation épicée ou le tabagisme.

• D’autres symptômes accompagnent les douleurs thoraciques : En cas de gastrite, il est fréquent d’observer des troubles digestifs, des crampes abdominales ou des sensations de brûlure. Même si la pathologie n’est pas toujours grave, l’inflammation peut être aiguë ou persister durant plusieurs mois. Il est vivement recommandé de consulter un professionnel de santé, car une gastrite non traitée peut évoluer vers un ulcère gastro-duodénal, un lymphome gastrique ou un cancer de l’estomac.

• Le reflux gastro-œsophagien (RGO) peut également être à l’origine de brûlures thoraciques : Comme son nom l’indique, ce trouble se manifeste par une sensation intense de brûlure dans la poitrine. Le RGO survient lorsque le sphincter œsophagien inférieur, la valve située entre l’œsophage et l’estomac, ne se ferme pas correctement, permettant à l’acide gastrique de remonter vers la gorge. Cette remontée provoque une irritation, une inflammation, ainsi qu’une douleur brûlante typique dans le thorax.

• Les déclencheurs du RGO et les symptômes associés : La consommation d’aliments épicés, de caféine ou d’alcool favorise les épisodes de reflux. Selon Medical News Today, la douleur peut parfois irradier jusqu’au cou. D’autres symptômes peuvent également apparaître, notamment :

◦ Des troubles digestifs

◦ Des remontées alimentaires partielles

◦ Une sensation de lourdeur ou de ballonnement

◦ Des gaz excessifs et des éructations fréquentes

◦ Un goût acide en bouche, surtout après avoir roté

Bien que le RGO ne soit pas une pathologie cardiaque à proprement parler, des recherches récentes suggèrent un lien possible entre cette affection et un risque accru de troubles cardiovasculaires. Pour approfondir le sujet, consultez l’article : « Un trouble digestif aux répercussions inattendues sur le cœur ».

Les 6 causes les plus fréquentes de douleurs thoraciques aiguës à connaître absolument

La plupart des gens associent automatiquement les douleurs thoraciques à une crise cardiaque. Pourtant, cette hypothèse n’est pas systématiquement fondée. Avant d’expliquer comment reconnaître une crise cardiaque, examinons quelques affections cardiovasculaires susceptibles d’engendrer des douleurs au thorax, ainsi que trois causes non cardiaques.

• La péricardite : Il s’agit d’une inflammation du péricarde, la membrane qui entoure le cœur. D’après Medical News Today, « la péricardite provoque une douleur aiguë et soudaine au centre ou sur le côté gauche de la poitrine, qui tend à s’intensifier à l’inspiration profonde ». S’allonger accentue la douleur, alors que le fait de s’asseoir ou de se pencher en avant la soulage.

Cette affection peut s’accompagner de sensations d’oppression thoracique, de difficultés respiratoires, de palpitations et d’une fatigue généralisée. Un léger épisode fébrile, ainsi qu’un gonflement de l’abdomen ou de la cage thoracique, sont également possibles.

• L’angine de poitrine : Lorsque l’irrigation sanguine du cœur est réduite, cela peut provoquer des douleurs thoraciques. Cette condition, appelée angine, est un symptôme d’un problème cardiaque sous-jacent, mais n’est pas une maladie en soi.

Contrairement à une douleur aiguë, l’angine se traduit par une sensation de pression ou d’étau au niveau de la poitrine. La douleur peut irradier vers d’autres régions : cou, mâchoire, épaules, bras ou dos. Parmi les autres signes fréquents : nausées, essoufflement, douleurs dans le bas du thorax ou de l’abdomen, et fatigue.

• Les crises d’angoisse : Le stress et l’anxiété entraînent souvent des spasmes musculaires et des troubles respiratoires, provoquant une douleur thoracique intense mais brève. Une attaque de panique s’accompagne généralement de palpitations, d’engourdissements, de tremblements, ou de sensations de chaud et de froid.

• Les fractures ou tensions musculaires : Elles surviennent en général à la suite d’efforts physiques importants, comme le port de charges lourdes ou des exercices mal exécutés. Les côtes fracturées, contusionnées ou cassées font également partie des blessures observées, avec une convalescence pouvant durer plusieurs semaines.

• Pleurite : Cette inflammation de la membrane recouvrant les poumons et la cage thoracique peut être causée par une infection virale ou bactérienne, une pathologie auto-immune comme la polyarthrite rhumatoïde, ou encore par un pneumothorax. La douleur est brève, vive, et se manifeste surtout à l’inspiration, à l’éternuement ou à la toux.

• La costochondrite : Cette inflammation du cartilage entre les côtes et le sternum survient généralement après une infection virale, un traumatisme thoracique, une toux intense ou une activité physique intense. « Dans la majorité des cas, il s’agit d’une affection bénigne qui disparaît spontanément avec le temps », indique Whittington. Cependant, elle peut persister plusieurs semaines voire plusieurs mois. Le traitement repose sur le repos, l’application de compresses chaudes ou froides, et la prise d’antalgiques en vente libre.

Identifier les causes graves de douleurs thoraciques soudaines peut vous sauver la vie

Un article de la Cleveland Clinic met en lumière deux affections rares mais extrêmement graves, responsables de douleurs thoraciques aiguës : l’embolie pulmonaire et la dissection aortique.

• L’embolie pulmonaire : Elle se produit lorsqu’un caillot sanguin migre vers les poumons, obstruant la circulation et provoquant une douleur thoracique intense. Il s’agit d’une urgence vitale qui nécessite une prise en charge immédiate. Les symptômes incluent généralement un essoufflement, une accélération du rythme cardiaque, des vertiges ou des pertes de connaissance.

• La dissection aortique : Cette affection correspond à une déchirure de l’aorte, la plus grande artère du corps humain qui transporte le sang du cœur vers les organes. La douleur ressentie est extrêmement violente, décrite comme une sensation de « déchirure » ou de « déchirement », et irradie souvent vers le dos.

• Quand faut-il considérer une douleur thoracique comme une urgence médicale ?  Si la douleur disparaît rapidement sans autres symptômes associés, il ne s’agit probablement pas d’une situation critique. Il convient tout de même de consulter un médecin pour écarter tout risque. En revanche, si d’autres signes inquiétants surviennent, tels que des sueurs abondantes ou des nausées, une consultation en urgence s’impose.

Les personnes ayant des facteurs de risque cardiovasculaire, comme une hypercholestérolémie ou une hypertension, ou un antécédent familial d’infarctus, doivent consulter sans délai en cas de douleur thoracique soudaine.

Comment savoir s’il s’agit d’une crise cardiaque ?

Aux États-Unis, une crise cardiaque survient toutes les 40 secondes. Également appelée infarctus du myocarde, cette pathologie résulte de l’obstruction brutale de la circulation sanguine vers le cœur. Privé d’oxygène, le muscle cardiaque est endommagé puis commence à se nécroser.

• L’infarctus résulte d’un blocage artériel : La cause la plus fréquente est la maladie coronarienne, caractérisée par l’accumulation de plaques dans les artères. Ces dépôts rétrécissent le diamètre des vaisseaux, ralentissant ou bloquant la circulation sanguine.

• Les symptômes typiques de l’infarctus : En plus d’une douleur thoracique évoquant une sensation d’oppression ou de serrement, la personne ressent une faiblesse générale, des vertiges et des difficultés respiratoires. La douleur peut également irradier vers la mâchoire, le dos, le cou, les bras ou les épaules.

• Une variabilité des symptômes : L’intensité et la fréquence des douleurs peuvent varier. Une hypoxémie (manque d’oxygène dans le sang) peut se produire, ainsi qu’un œdème pulmonaire (accumulation de liquide dans les poumons). Si le cœur ne parvient plus à alimenter correctement le corps, un choc cardiogénique (chute brutale de la tension artérielle) peut survenir.

• Des symptômes différents selon le sexe : Les femmes sont plus susceptibles de présenter des signes atypiques comme une fatigue intense ou des nausées, tandis que les hommes manifestent généralement les symptômes classiques, dont la douleur thoracique.

Il est crucial de connaître ces manifestations pour solliciter une aide médicale sans attendre. Pour en savoir plus, consultez l’article : « Comment détecter et traiter une crise cardiaque ».

Mesures concrètes pour traiter les causes non cardiaques de la douleur thoracique

Ressentir une douleur thoracique soudaine et vive peut être angoissant, mais en comprendre l’origine permet de mieux la gérer et de reprendre le contrôle de sa santé. Voici quelques conseils pratiques pour cibler les causes non cardiaques de ces douleurs et retrouver un certain confort :

1. Adoptez une bonne posture pour soulager les nerfs : Dans le cas du syndrome de précordialgie, une mauvaise posture constitue souvent le déclencheur invisible. Rester courbé sur un bureau ou un téléphone favorise le pincement de certains nerfs de la paroi thoracique.

Pensez à vous redresser régulièrement en alignant correctement votre colonne vertébrale. À force de pratiquer une posture saine, vous réduirez l’irritation nerveuse et les douleurs aiguës s’en verront diminuées.

2. Détendez les muscles grâce à des étirements doux : Les tensions musculaires sont souvent responsables de douleurs thoraciques, en particulier après un effort physique ou des gestes répétitifs. Intégrez des étirements doux dans votre quotidien.

Notamment des mouvements d’ouverture de la poitrine comme l’étirement dans l’encadrement d’une porte : placez vos mains de chaque côté et avancez lentement. Ce type d’exercice libère les tensions musculaires et favorise un soulagement durable.

3. Modifiez votre alimentation pour prévenir les troubles digestifs : Les douleurs liées au reflux sont souvent déclenchées par les plats épicés, la caféine, l’alcool ou les repas gras. Il est conseillé d’identifier les aliments déclencheurs et de les limiter progressivement. Manger des repas plus légers, plus fréquents, et éviter les repas copieux avant d’aller dormir permet également de réduire considérablement les épisodes de reflux. En adaptant votre alimentation, vous atténuez les douleurs thoraciques d’origine digestive et bénéficiez d’un soulagement durable.

4. Gérer efficacement le stress et l’anxiété : L’anxiété et les attaques de panique sont des causes fréquentes de douleurs aiguës dans la poitrine. Identifier l’anxiété comme facteur déclencheur vous permet de mieux anticiper et de réagir de manière constructive.

Commencez par pratiquer une respiration profonde et contrôlée : inspirez lentement pendant quatre secondes, retenez votre souffle durant quatre secondes, puis expirez pendant quatre secondes. Vous pouvez également explorer des techniques de pleine conscience ou de méditation, telles que l’EFT (Emotional Freedom Techniques). Adopter des habitudes régulières de gestion du stress réduit significativement les douleurs thoraciques liées à l’anxiété, tout en renforçant votre résilience émotionnelle.

5. Restez actif, tout en respectant vos limites : L’activité physique est bénéfique, mais un effort trop intense ou mal dosé peut provoquer des tensions musculaires ou déclencher des douleurs thoraciques.

L’essentiel est de rester à l’écoute de votre corps. Si vous constatez que vos douleurs thoraciques sont liées à l’exercice, diminuez progressivement l’intensité et la durée de vos séances. Vous pourrez ensuite les augmenter de manière graduelle à mesure que votre condition physique s’améliore. Une activité physique régulière et modérée, comme la marche, la natation ou le yoga, contribue à la santé musculaire et cardiovasculaire, en réduisant le risque de douleurs musculaires thoraciques et en renforçant votre cœur.

Dans le cas de douleurs d’origine cardiovasculaire, il est impératif d’agir rapidement pour préserver votre santé, voire votre vie. Une stratégie utile consiste à garder sous la main du bleu de méthylène et de la mélatonine, en particulier si vous êtes à risque élevé d’infarctus, car ces composés peuvent améliorer vos chances de survie. Lisez l’article « Infarctus ou arrêt cardiaque : quelle est la différence ? » pour en savoir plus et découvrir des conseils utiles pour protéger votre cœur.

Foire aux questions (FAQ) sur les douleurs thoraciques

Q : Toute douleur aiguë et soudaine dans la poitrine est-elle forcément liée à une crise cardiaque ?

R : Non. Même si ce type de douleur peut être inquiétant, une étude publiée dans le JAMA en 2016 indique que moins de 6 % des passages aux urgences pour douleurs thoraciques sont dus à des pathologies graves comme l’infarctus.

Q : Qu’est-ce que le syndrome de douleur précordiale, et dois-je m’en inquiéter ?

R : Il s’agit d’un trouble bénin qui provoque une douleur brève, vive et localisée au niveau de la poitrine, souvent liée à une mauvaise posture. Ce syndrome disparaît généralement de lui-même en quelques minutes et ne présente aucun risque pour la santé.

Q : Les troubles digestifs peuvent-ils réellement provoquer des douleurs thoraciques ?

R : Oui. Des affections comme la gastrite ou le reflux gastro-œsophagien (RGO) peuvent imiter la douleur cardiaque. Les déclencheurs fréquents incluent les aliments épicés, l’alcool, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et le stress. Ces douleurs s’accompagnent souvent de ballonnements, de brûlures d’estomac ou d’indigestion.

Q : Quelles sont les causes non cardiaques possibles de douleur thoracique ?

R : Les crises de panique, la costochondrite, les tensions musculaires ou les traumatismes des côtes peuvent en être responsables. Ces affections sont en général sans gravité et réagissent bien au repos, à l’adoption d’une meilleure posture, ou à des traitements simples disponibles en pharmacie.

Q : Quand faut-il consulter les urgences en cas de douleur thoracique ?

R : Demandez une assistance médicale immédiate si la douleur est oppressante, si elle irradie vers le dos, la mâchoire ou les bras, ou si elle s’accompagne de symptômes comme un malaise, des difficultés à respirer ou des sueurs froides. Ces signes peuvent révéler des affections graves comme une embolie pulmonaire ou une dissection aortique.