📝EN BREF
- Cinq principaux facteurs de risque cardiovasculaire à l’âge de 50 ans (hypertension artérielle, cholestérol déséquilibré, diabète, obésité et tabagisme) réduisent votre espérance de vie de plus d’une décennie.
- Les personnes ne présentant aucun de ces facteurs ont vécu significativement plus longtemps et joui de davantage d’années sans maladie : les femmes ont gagné 14,5 ans et les hommes 11,8 ans.
- L’acide linoléique issu des huiles végétales détériore la fonction mitochondriale et constitue une cause cachée majeure des problèmes cardiovasculaires, qu’il convient d’éliminer autant que possible de votre alimentation.
- Corriger ne serait-ce qu’un seul facteur de risque dans la cinquantaine ajoute des années à votre vie ; abaisser l’hypertension et arrêter de fumer offrent les bénéfices les plus importants, d’après l’étude.
- Au-delà de l’élimination des huiles végétales, une consommation saine de glucides, la marche quotidienne et une exposition régulière au soleil contribuent à restaurer la production d’énergie cellulaire et la santé métabolique.
🩺Par le Dr. Mercola
Beaucoup considèrent les maladies cardiaques comme un événement soudain : un infarctus imprévisible. En réalité, elles se développent lentement, alimentées par des habitudes courantes qui passent inaperçues pendant des années. L’hypertension, la mauvaise santé métabolique et l’inflammation chronique n’affectent pas seulement votre cœur. Elles s’attaquent à votre organisme de l’intérieur, bien avant l’apparition des premiers symptômes.
Ce qui est alarmant, c’est à quel point ces troubles sont devenus banals. Dans n’importe quelle pharmacie ou clinique, on voit des rangées de patients gérant leur tension, leur glycémie ou leur cholestérol, le plus souvent à l’aide de traitements médicamenteux. Pourtant, rares sont ceux qui cherchent à comprendre l’origine de ces déséquilibres ou à les inverser à la source.
Si vous êtes dans la trentaine ou la quarantaine, vous avez encore le temps de changer de cap. Si vous avez déjà cinquante ou soixante ans, il n’est pas trop tard, mais le compte à rebours est lancé. La véritable question est : quelles actions vous offriront non seulement plus d’années, mais des années de qualité, à l’abri de la lente usure des maladies cardiovasculaires ? Une étude internationale publiée dans le New England Journal of Medicine a analysé les dossiers de santé de plus de deux millions d’adultes issus de 133 cohortes réparties dans 39 pays sur six continents.
Les risques cardiovasculaires à 50 ans privent de plus d’une décennie de vie sans maladie
Une étude mondiale publiée dans le New England Journal of Medicine a analysé les dossiers de santé de plus de 2 millions d’adultes issus de 133 cohortes réparties dans 39 pays sur six continents. L’objectif des chercheurs était d’évaluer l’impact de cinq principaux facteurs de risque cardiovasculaires — hypertension, cholestérol, diabète, obésité et tabagisme sur l’espérance de vie et la durée de vie sans maladie cardiaque.
• Les participants sans aucun facteur de risque ont bénéficié de la vie la plus longue et la plus saine : L’étude a classé les participants selon le nombre de facteurs de risque présents à 50 ans, puis a suivi leur évolution afin d’estimer la durée de vie sans maladie cardiovasculaire ni décès prématuré.
Les femmes sans aucun de ces cinq risques ont vécu en moyenne 14,5 ans de plus sans décès prématuré et 13,3 ans sans maladie cardiaque. Les hommes ont gagné respectivement 11,8 ans sans décès prématuré et 10,6 ans sans maladie cardiovasculaire, par rapport à ceux cumulant les cinq facteurs.
• Chaque facteur supplémentaire réduit les années de vie en bonne santé : Plus le nombre de risques à 50 ans est élevé, plus la perte d’années vécues sans maladie cardiaque est importante. La présence des cinq facteurs réduit considérablement l’espérance de vie. Les résultats montrent que les risques s’additionnent : un ou deux facteurs diminuent déjà la durée de vie, mais au-delà de trois, la dégradation s’accélère fortement.
• Même une légère amélioration a un impact tangible : Les participants qui ont réussi à réduire un seul facteur de risque durant la cinquantaine ont vu leur espérance de vie en bonne santé progresser significativement.
Par exemple, chez les 55-60 ans, la baisse de l’hypertension offrait le plus grand gain d’années sans maladie cardiovasculaire, tandis que l’arrêt du tabac était associé au plus grand nombre d’années supplémentaires sans décès prématuré. Ces données suggèrent qu’il est toujours bénéfique d’agir pour une meilleure santé, quel que soit l’âge, et qu’un seul changement positif est déjà profitable.
Pourquoi ces risques sont si néfastes au niveau cellulaire
Plus on agit tôt, mieux c’est. L’étude souligne que si les interventions à mi-vie restent utiles, attendre la soixantaine ou plus réduit les bénéfices. Cela s’explique par la détérioration souvent aggravée des dommages cardiovasculaires et par un épuisement de l’énergie cellulaire .
• Aucun facteur n’agit seul : ils interagissent et aggravent les dommages : L’une des conclusions majeures est la synergie entre ces risques. Par exemple, l’obésité favorise l’hypertension et le diabète. Le tabac affecte le cholestérol et l’inflammation.
Il ne s’agit pas de cinq problèmes isolés, mais d’un réseau complexe qui accélère le vieillissement et la progression des maladies lorsqu’il n’est pas pris en charge. Gardez également à l’esprit que le cholestérol joue un rôle essentiel dans plusieurs fonctions vitales de l’organisme, telles que la structure des membranes cellulaires, la production d’hormones et la synthèse de la vitamine D, ce qui fait de son optimisation, et non simplement de sa réduction, l’objectif à viser.
• Le véritable dommage est mitochondrial : Bien que l’étude n’ait pas exploré les mécanismes biologiques en détail, les résultats confirment ce que nous savons déjà. Ces risques compromettent la production d’énergie au niveau cellulaire. Le tabagisme inonde le corps de toxines qui perturbent la respiration mitochondriale.
L’excès de glucose sanguin lié au diabète endommage les vaisseaux sanguins et met le métabolisme cellulaire sous tension. L’inflammation chronique causée par l’obésité modifie la manière dont les mitochondries produisent l’adénosine triphosphate (ATP), la principale monnaie énergétique nécessaire à la survie et à la réparation des cellules.
• L’hypertension artérielle prive les tissus d’oxygène et favorise le stress oxydatif : Une pression sanguine élevée oblige le cœur à pomper plus fort, ce qui épaissit le muscle cardiaque et rigidifie les artères. Cela réduit l’apport en oxygène aux tissus et augmente la production d’espèces réactives de l’oxygène, responsables des dommages aux membranes cellulaires et à l’ADN mitochondrial. Avec le temps, cette dégradation complique la capacité du corps à se réparer, accroît la vulnérabilité aux maladies et raccourcit l’espérance de vie.
• Les toxines du tabac détériorent les membranes cellulaires et provoquent un chaos métabolique : La fumée de cigarette contient des milliers de substances chimiques qui affectent quasiment tous les systèmes organiques. Au niveau cellulaire, ces toxines dégradent les membranes lipidiques, perturbent la fonction mitochondriale et induisent un stress oxydatif généralisé.
• L’excès de graisse et de sucre dans le sang alimente une boucle métabolique vicieuse : L’obésité et le diabète sont des signes d’une signalisation métabolique défectueuse. L’insuline élevée, les triglycérides augmentés et le métabolisme des graisses altéré entravent le traitement des combustibles par les cellules. Les mitochondries perdent en efficacité, l’inflammation augmente et le système tout entier s’épuise.
Restreindre les huiles végétales, une clé pour une vie longue et saine
Pour protéger votre cœur et prolonger votre espérance de vie, gérer la pression artérielle ou arrêter de fumer ne suffit pas. Ces causes sont importantes, mais il existe une cause plus profonde dont presque personne ne parle : elle se trouve à l’intérieur de vos cellules. La capacité de votre corps à produire de l’énergie efficacement est le fondement de votre santé. Or, l’une des plus grandes menaces à ce processus est un composant que la plupart consomment quotidiennement sans y penser : l’acide linoléique (AL), un acide gras polyinsaturé présent dans les huiles végétales.
En réalité, vos mitochondries, ces minuscules centrales énergétiques présentes dans chaque cellule, sont constamment attaquées par les aliments transformés modernes. L’acide linoléique contenu dans les huiles végétales endommage les membranes mitochondriales, perturbe la production d’ATP par les cellules et déclenche un stress oxydatif propice à l’hypertension, à la résistance à l’insuline et aux maladies cardiaques.
Si vous avez déjà des problèmes de glycémie ou un excès de poids, cette information est d’autant plus cruciale. Si vous êtes prêt à traiter la cause plutôt qu’à masquer les symptômes, voici les recommandations :
1. Éliminez l’acide linoléique de votre alimentation : Si vous ne faites qu’un seul changement, c’est celui-ci. L’AL est présent dans presque tous les aliments transformés, les plats de restaurant, les vinaigrettes, les chips, les produits de boulangerie et même certains encas dits « sains ». Si vous consommez des aliments emballés, de la restauration rapide ou des fritures, même bio, vous êtes probablement en surdose d’huiles végétales. Remplacez-les par des graisses saturées comme le suif de bœuf nourri à l’herbe, le ghee ou le beurre.
Évitez aussi l’huile d’olive et l’huile d’avocat, souvent mélangées à des huiles végétales et riches en acides gras monoinsaturés, qui génèrent un stress mitochondriale similaire. Je recommande de maintenir votre consommation totale d’AL en dessous de 5 grammes par jour. Si vous parvenez à descendre en dessous de 2 grammes, c'est encore mieux. Suivez votre consommation quelques jours avec un outil nutritionnel en ligne pour évaluer votre situation.
2. Surveillez votre score HOMA-IR, pas seulement votre glycémie : Ne vous fiez pas uniquement aux tests classiques de glycémie à jeun pour évaluer votre santé métabolique. La résistance à l’insuline s’installe bien avant que votre glycémie ne soit anormale. L’un des moyens les plus simples et fiables pour mesurer la gestion de l’insuline par votre corps est le test HOMA-IR (Homeostatic Model Assessment of Insulin Resistance).
Ce test nécessite deux analyses sanguines basiques à jeun, à réaliser au réveil : glycémie et insuline. Ces tests sont relativement abordables et disponibles dans la plupart des laboratoires. Avec ces données, vous appliquez la formule simple suivante pour obtenir votre score HOMA-IR :
HOMA-IR = (Glycémie à jeun en mg/dL × Insuline à jeun en μU/mL) / 405
L’objectif est de mesurer la charge que votre corps doit supporter pour maintenir votre glycémie stable. Un score supérieur à 1,0 indique généralement un risque de résistance à l’insuline. Plus votre score est bas, meilleure est votre sensibilité à l’insuline. Même un score proche de 1,0 mérite donc attention si vous souhaitez optimiser votre santé.
3. Consommez suffisamment de bons glucides : Si vous suivez un régime pauvre en glucides ou cétogène, vous risquez d’aggraver inconsciemment la dysfonction mitochondriale. Les glucides jouent un rôle clé dans le soutien de la fonction mitochondriale.
Le glucose, issu des glucides, est la principale source d’énergie privilégiée par les cellules. Plutôt que de restreindre les glucides, concentrez-vous sur une consommation de 250 grammes par jour des bonnes sources, telles que les fruits entiers, le riz blanc, les légumes racines et les céréales complètes bien tolérées. Si vous avez un déséquilibre de la flore intestinale, ou dysbiose, évitez les fibres, y compris les céréales complètes, jusqu'à ce que votre intestin soit guéri.
4. Privilégiez la marche quotidienne d’au moins une heure : Le mouvement est indispensable à la restauration de la santé métabolique. La marche stimule la production d’énergie mitochondriale, améliore la circulation sanguine, soutient les voies de détoxication et réduit la pression artérielle sans fatiguer l’organisme. Si vous êtes sédentaire ou passez la majeure partie de la journée assis, commencez par des petites promenades après les repas pour mieux contrôler la glycémie. Augmentez progressivement jusqu’à 60 minutes par jour, de préférence en extérieur à la lumière naturelle.
5. Exposez-vous quotidiennement au soleil, mais évitez les heures de pointe jusqu’à réduction des huiles végétales : Le soleil est l’un des outils les plus puissants pour accroître l’énergie cellulaire et améliorer la santé métabolique. Il déclenche la libération d’oxyde nitrique, soutient le rythme circadien et augmente la production de mélatonine au sein des mitochondries.
Cependant, si vous consommez des huiles végétales, votre peau est saturée en graisses fragiles qui s’oxydent rapidement au soleil. C’est pourquoi le risque de coup de soleil est considérablement accru pour la plupart des personnes. Il est donc préférable d’éviter l’exposition directe aux heures les plus chaudes (10 h à 16 h) jusqu’à six mois après avoir éliminé les huiles végétales.
Si vous souhaitez inverser des années de dommages métaboliques ou simplement prévenir l’apparition de maladies, ces cinq étapes sont indispensables. Au lieu de masquer les symptômes, vous rétablirez la production d’énergie cellulaire de votre corps et corrigerez la crise énergétique à l’origine de presque toutes les maladies chroniques.
FAQ sur les facteurs de risque pour la santé cardiaque
Q : Quels sont les cinq principaux facteurs de risque cardiaque à surveiller avant 50 ans ?
R : Les cinq risques majeurs identifiés par l’étude sont l’hypertension artérielle, le cholestérol déséquilibré, le diabète, l’obésité et le tabagisme. Présenter ces cinq facteurs à 50 ans est associé à une perte de plus d’une décennie d’espérance de vie, en termes de décès prématuré mais aussi d’années sans maladie cardiovasculaire. La consommation d’huiles végétales riches en AL constitue un autre facteur de risque significatif à prendre en compte.
Q : Combien d’années puis-je espérer gagner si j’évite ces risques avant la cinquantaine ?
R : Selon l’étude, les femmes sans aucun de ces cinq facteurs vivent en moyenne 14,5 années supplémentaires sans décès prématuré, tandis que les hommes gagnent 11,8 années. Ces personnes bénéficient également d’une espérance de vie prolongée de plus d’une décennie sans maladie cardiovasculaire.
Q : Est-il trop tard pour agir si je présente déjà un ou plusieurs de ces facteurs ?
R : Absolument pas. Modifier ne serait-ce qu’un seul facteur dans la cinquantaine, en particulier réduire la tension artérielle ou arrêter de fumer, permet de gagner des années de vie et de prévenir les maladies cardiaques. Plus l’intervention est précoce, plus le bénéfice est grand.
Q : Quelle est la cause profonde commune à tous ces facteurs de risque ?
R : Au cœur de ces troubles se trouve une production d’énergie cellulaire altérée. Cela est souvent dû à une consommation excessive d’acide linoléique provenant des huiles végétales, qui endommage les mitochondries et favorise l’inflammation, le stress oxydatif ainsi que les troubles métaboliques : autant de facteurs précurseurs des maladies cardiovasculaires et du vieillissement.
Q : Quelles mesures devrais-je prendre pour protéger mon cœur et prolonger ma vie ?
R : Commencez par éliminer les huiles végétales et réduire votre apport en acide linoléique dans votre alimentation. Privilégiez les aliments complets, incluant des glucides de qualité, marchez 60 minutes par jour et exposez-vous régulièrement au soleil, en évitant les heures de forte intensité solaire, jusqu’à ce que vous ayez éliminé les huiles végétales depuis au moins six mois. Ces mesures fondamentales soutiennent vos mitochondries et contribuent à inverser les causes profondes des maladies chroniques.
🔎Sources et Références :
- 1 YouTube, The Tucker Carlson Show, March 27, 2025
- 2 FLCCC Alliance, Long COVID Treatment
- 3 FLCCC Alliance, Post-Vaccine Treatment Guide
- 4 Int J Mol Sci. 2020 Nov; 21(21): 8031, Role of CL in Mitochondrial Quality Control
- 5 The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology July 2023, Volume 231, 106308
- 6 Ageing Research Reviews June 2023, Volume 87, 101923, Introduction