📝EN BREF

  • Le cancer touche de plus en plus de jeunes adultes. Il existe même un cas rapporté chez une adolescente de 13 ans atteinte d’un cancer du pancréas métastasé.
  • L’inflammation joue un rôle central dans le développement du cancer, alimentée par une mauvaise alimentation, des produits chimiques environnementaux et des infections virales persistantes qui affaiblissent le système immunitaire.
  • Les protéines de pointe liées au vaccin contre la COVID-19 pourraient entretenir une inflammation durable, augmentant ainsi le risque cancéreux.
  • Les cellules T et les cellules tueuses naturelles (NK) sont des acteurs essentiels de la lutte contre les cellules cancéreuses.
  • Pour renforcer vos défenses naturelles : privilégiez une alimentation non transformée, limitez l’exposition aux toxines, respectez un bon rythme de sommeil et évitez les injections à ARNm.

🩺Par le Dr. Mercola

Autrefois perçu comme une maladie affectant principalement les personnes âgées, le cancer frappe aujourd’hui des individus de plus en plus jeunes. Pourquoi cette tendance actuelle est-elle aussi préoccupante ? C’est ce qu’explique le Dr Patrick Soon-Shiong, chirurgien et entrepreneur, dans un entretien avec Tucker Carlson.

Jusqu’ici, les débats sur le cancer tournaient principalement autour des gènes ou de substances cancérigènes comme le tabac. Bien que pertinentes, ces discussions occultent un facteur fondamental : les défenses naturelles de l’organisme. Le véritable enjeu réside dans la capacité de notre système immunitaire à contrer ces attaques répétées qui affaiblissent notre protection et laissent le champ libre aux cellules tumorales.

Comprendre les causes profondes

Si les jeunes adultes étaient autrefois épargnés par les formes les plus agressives du cancer, ce n’est plus le cas. Le Dr Soon-Shiong relate l’exemple saisissant d’une adolescente atteinte d’un cancer pancréatique métastatique, un cas jusqu’alors quasiment inexistant. Les observations cliniques montrent que ces cancers progressent bien plus vite qu’attendu : les médecins les qualifient désormais de « tumeurs turbo ».

• L’inflammation, moteur du cancer : Selon le Dr Soon-Shiong, votre organisme « doit inhiber ce qu’on appelle le P53 pour se protéger du cancer. Si l’inflammation persiste et inhibe cette fonction, elle reproduit les caractéristiques d’un virus cancérogène ». Et si cela persiste, provoque une inflammation et inhibe P53, il commence à prendre les caractéristiques d’un virus oncogène.

• L’essor des régimes alimentaires modernes contribue au cancer : Soon-Shiong précise que les aliments ultra-transformés et autres toxines perturbent l’équilibre intestinal. Cette situation peut aggraver les difficultés du système immunitaire. Un excès d’acide linoléique, provenant d’huiles comme le canola ou le soja, déclenche chez de nombreuses personnes des signaux inflammatoires chroniques.

Ces signaux perturbent l’environnement cellulaire dont les cellules NK et T ont besoin pour fonctionner normalement. Par ailleurs, les régimes riches en sucres raffinés et amidons bon marché peuvent encore détériorer la santé métabolique, bien que le problème soit plus complexe que le seul sucre.

• Les substances chimiques synthétiques dans l’environnement favorisent aussi le cancer : Il s’agit notamment des PFAS, des colorants rouges, des résidus de pesticides, ainsi que d’une exposition continue aux microplastiques et aux perturbateurs endocriniens qui entravent les défenses naturelles de l’organisme. Cette surcharge de stress sur les cellules immunitaires peut les pousser vers un état de suppression, offrant ainsi aux cellules malignes une opportunité de prolifération.

Certains qualifient ce phénomène de « tempête parfaite » mêlant mauvaise alimentation, toxines dissimulées et immunosuppression. Pourtant, Soon-Shiong reste prudemment optimiste. Il met en avant des méthodes concrètes centrées sur la fonction des lymphocytes T et une approche thérapeutique différente. En misant sur la capacité innée de l’organisme à éliminer les tumeurs, il estime que davantage d’enfants et de jeunes adultes pourront échapper à cette maladie redoutée.

Le COVID-19 modifie-t-il votre système immunitaire de manière inédite ?

Soon-Shiong impute en partie l’augmentation des cancers à une inflammation chronique persistante. Sa suspicion concerne autant les infections au COVID que les injections, où les protéines de pointe du virus demeurent dans les tissus bien après la fin de l’infection active. Cette présence prolongée entretient une réponse inflammatoire continue, alimentant une dysrégulation immunitaire.

• Les vaccins anti-COVID à base d’anticorps standards n’éliminent pas le virus du corps : Soon-Shiong s’interroge sur le fait que les rappels répétés pourraient ancrer davantage ces fragments de protéines de pointe. Selon lui, ces injections occupent le système immunitaire sans résoudre la menace sous-jacente.

• Le COVID-19 pénètre toutes les cellules de l’organisme : Soon-Shiong rappelle aussi que la protéine de pointe, issue de l’infection ou du vaccin, infiltre toutes les cellules, y compris celles qui tapissent les vaisseaux sanguins. Il explique dans l’entretien :

« Elle se fixe là où se trouve ce que l’on appelle le récepteur ACE2, c’est-à-dire dans les vaisseaux sanguins. Ainsi, partout où un vaisseau sanguin est présent dans le corps, la protéine de pointe peut s’y rendre, car ce vaisseau possède un récepteur ACE2 . C’est précisément la fonction de cette protéine : pénétrer, détourner ce récepteur ACE2 et entrer dans les cellules ».

• La protéine de pointe engendre diverses complications sanitaires ultérieures : Dès son entrée dans l’organisme, différentes pathologies peuvent apparaître selon les tissus affectés. Selon Soon-Shiong :

« C’est pourquoi il pénètre dans le pancréas. C’est aussi la raison des troubles cognitifs. Elle perturbe les vaisseaux cérébraux et cause une dysfonction mitochondriale. Dans le côlon, riche en récepteurs ACE2, comme dans le pancréas, on observe ces effets.
C’est aussi pourquoi, dans le cœur, des dysfonctionnements apparaissent, et pourquoi des jeunes peuvent subir des infarctus soudains».

• Les virus ont déjà été reconnus comme causes de cancers dans d’autres cas : L’hépatite provoque un cancer du foie, tandis que le papillomavirus humain (HPV) peut déclencher des cancers du col de l’utérus et de la gorge. Un système immunitaire affaibli ne peut éliminer ces envahisseurs. Ce même risque se manifeste à l’ère post-COVID.

Les personnes souffrant d’inflammation persistante voient leurs lymphocytes T s’endormir, comme l’a décrit Soon-Shiong. Le corps perd ainsi ses premiers défenseurs contre la transformation maligne, que le danger provienne d’un virus externe ou d’une cellule mutée interne.

Dans l’entretien, Soon-Shiong approfondit ce sujet des cancers viraux liés à l’inflammation, et je recommande vivement d’écouter l’intégralité. Il conclut :

« Ce que nous savons sur les cancers d’origine virale est bien établi. Nous savons que si vous contractez une hépatite, vous développez un cancer du foie. L'hépatite est une infection virale. Nous savons que si vous contractez le virus du papillome humain, le VPH, vous contractez un cancer du col de l’utérus… Si vous contractez le VIH, vous contractez un sarcome de Kaposi…
En termes médicaux, nous appelons cela des virus oncogènes, c’est-à-dire des virus carcinogènes. Et la base fondamentale repose sur trois points. Une caractéristique de ces virus est d’abord la persistance.
Et pourquoi ? Parce qu’ils maintiennent une inflammation constante. Et avec cette inflammation survient une suppression, car l’organisme tente de la contrôler. Ils doivent aussi inhiber la protéine appelée P53, qui protège normalement le corps contre le cancer. Et si cela persiste, provoque une inflammation et inhibe P53, le virus adopte alors les traits d’un virus oncogène ».

Votre système immunitaire : pilier fondamental contre le cancer

Une numération formule sanguine complète (NFS) classique mesure les globules blancs. Cependant, nombreux sont les oncologues qui négligent de suivre les lymphocytes T ou les cellules NK, sauf dans des cas extrêmes. Cette omission exaspère Soon-Shiong.

• Votre système immunitaire est essentiel pour lutter contre le cancer : Soon-Shiong rappelle que les lymphocytes T et les cellules NK ont pour rôle principal de détecter et d’éliminer les cellules anormales. Si ces cellules protectrices disparaissent, les traitements standards ne feront que retarder l’échéance sans véritable guérison.

« Leur mission est de détruire tout ce qui menace l’organisme, qu’il s’agisse d’infections, comme la tuberculose, le VIH, l’hépatite ou le COVID. Ces cellules identifient les cellules infectées et les éliminent.
À l’instant même où nous parlons, nos cellules souches se multiplient pour renouveler les tissus de notre corps, comme le cœur. Sans elles, à 14 ans, vous n’auriez pas de cœur. Mais mathématiquement, certaines cellules sont transformées et votre corps les reconnaît grâce aux cellules tueuses naturelles qui les détruisent », précise-t-il.

• Les cellules immunitaires protègent votre organisme contre la croissance tumorale : Pour Soon-Shiong, ces cellules représentent « les premiers intervenants de la nature ». Il poursuit :

« C’est ainsi que nous sommes tous protégés, en équilibre. Mais dès que la tumeur parvient à se cacher de ces cellules ou que le corps supprime leur activité,
je qualifie ces cellules de « suppresseurs ». Certaines cellules, comme les lymphocytes T régulateurs ou les cellules suppressives d’origine myéloïde, peuvent être surexprimées et faire perdre cette protection.
La question est donc : comment comprendre cet équilibre ? Comment augmenter les cellules tueuses et diminuer les suppresseurs ? »

• Les traitements classiques contre le cancer ne garantissent qu’une rémission temporaire : La chimiothérapie et la radiothérapie détruisent souvent les cellules immunitaires, offrant une rémission de courte durée. « Mais souvent, on assiste à une rechute massive », remarque Soon-Shiong.

Cela s’explique par la mort des cellules protectrices en même temps que la tumeur initiale. Selon lui, la bonne stratégie consiste à exercer une pression subtile sur la tumeur pour la révéler, suivie d’une activation immunologique pour achever le travail.

• Apprenez à votre corps à créer un « bouclier biologique » : Soon-Shiong évoque un produit qu’il développe actuellement, appelé « BioShield ». Bien qu’injecté dans l’organisme, il ne s’agit pas d’un vaccin, mais d’un système d’entraînement pour les cellules immunitaires, qui aide à éliminer les cellules cancéreuses. Il explique :

« Une tumeur contient des molécules étrangères au reste de votre corps. Si vous éduquez vos lymphocytes T à reconnaître ces molécules, ils peuvent s’en souvenir. Ainsi, vous obtenez des lymphocytes T à mémoire… Nous avons aujourd’hui des patients atteints de cancer de la vessie en rémission complète depuis neuf ans après ablation de la vessie… ».

Même si BioShield semble prometteur, il ne s’agit probablement pas d’une solution miracle contre le cancer. C’est pourquoi Soon-Shiong souligne que le cancer est une question de système immunitaire. Si ce dernier est performant, votre risque de développer un cancer diminue significativement.

Des moyens pratiques pour renforcer les défenses de votre corps

Pour réduire votre risque de cancer, commencez par cibler ce qui affaiblit votre système immunitaire. L’inflammation, les toxines, le stress, une alimentation déséquilibrée et le manque de sommeil ne sont pas de simples désagréments : ce sont les principales causes de l’incapacité de votre corps à détecter et détruire les cellules cancéreuses. Voici mes recommandations :

1. Améliorez votre alimentation en privilégiant les aliments complets : Si vous consommez régulièrement des plats surgelés, de la restauration rapide ou des snacks industriels, il est temps de changer. Au-delà d’un apport nutritionnel insuffisant, ces produits contiennent des colorants, des additifs et des huiles végétales inflammatoires qui désorientent votre système immunitaire.

Privilégiez les produits frais, les viandes nourries à l’herbe et les ingrédients entiers que vous reconnaissez. Cuisinez chez vous et conservez vos repas dans des contenants en verre ou inox plutôt qu’en plastique.

2. Réduisez votre exposition aux substances chimiques nocives : Que vous soyez parent, employé de bureau ou simplement en contact fréquent avec des tickets de caisse, des produits parfumés ou des aliments chauffés au micro-ondes dans du plastique, vous êtes entouré de substances qui perturbent vos cellules immunitaires. Ces substances ne se limitent pas à la surface : elles pénètrent dans votre circulation sanguine et affaiblissent discrètement vos défenses.

3. Passez du temps à l’extérieur et dormez suffisamment en qualité : Un emploi du temps qui vous pousse à veiller tard, à rester scotché aux écrans ou à manquer de lumière naturelle empêche votre système immunitaire de se recharger.

Sortez chaque matin pour profiter de la lumière naturelle , cela réinitialise votre horloge biologique. Respectez un horaire régulier de sommeil dans une chambre fraîche et sombre, pendant sept à neuf heures. Même perdre une à deux heures de sommeil profond nuit à l’efficacité de votre système immunitaire.

4. Ne vous faites pas vacciner contre le COVID : Si vous avez déjà reçu une injection, évitez les rappels ou les thérapies géniques à ARN messager. Cette décision met fin immédiatement à l’agression de votre organisme. En cas de blessure liée au vaccin, la section suivante propose des conseils plus approfondis.

Autres stratégies pour traiter les effets secondaires liés au COVID

Si vous ou un proche souffrez de COVID long ou d’effets indésirables post-vaccinaux, gardez espoir.

• Protégez votre santé grâce à ces protocoles : Je vous recommande le programme I-RECOVER de la Front Line COVID-19 Critical Care Alliance (FLCCC). Celui-ci offre des informations détaillées sur le traitement du COVID long et des blessures post-vaccinales.

• Éliminez les champs électromagnétiques (CEM) de votre domicile : En complément des mesures du FLCCC, je recommande de réduire votre exposition aux CEM. Les recherches montrent que des sources artificielles telles que votre routeur Wi-Fi ou les antennes 5G « perturbent l’homéostasie des radicaux libres, entraînant des dysfonctionnements comme la réponse au stress cellulaire ».

• Limitez votre consommation d’acide linoléique (AL) : La qualité des graisses est cruciale, car vos mitochondries contiennent de la cardiolipine, qui influence la mitophagie et le contrôle global de la qualité mitochondriale.

Pour favoriser la fonction adéquate de la cardiolipine, augmentez votre apport en oméga-3 tout en réduisant celui en oméga-6. Attention cependant à ne pas consommer excessivement d’oméga-3, sous peine de causer des dommages similaires à ceux d’un excès d’oméga-6. Pour plus de détails sur cet équilibre, consultez « Comment l'acide linoléique détruit votre santé ».

• Optimisez votre taux de vitamine D : Ce nutriment joue un rôle clé dans le soutien du système immunitaire. Des études montrent qu’un taux faible de vitamine D augmente le risque de cancers. La vitamine D se lie au récepteur spécifique dans vos cellules, déclenchant une cascade de signaux qui influence la croissance, le développement et la survie des cellules cancéreuses.  Elle aide également à prévenir les infections respiratoires y compris le COVID-19.

Je recommande de viser un taux situé entre 60 ng/mL et 80 ng/mL. Pour savoir si vous êtes dans cette fourchette, un test sanguin est nécessaire. Pour en savoir plus sur les bienfaits de la vitamine D contre le cancer et sur son optimisation, consultez « La vitamine D réduit le nombre de décès dus au cancer ».

Questions fréquemment posées sur le système immunitaire et le cancer

Q : Pourquoi le cancer touche-t-il davantage les jeunes qu’avant ?

R : Selon le Dr Patrick Soon-Shiong, cette augmentation chez les enfants et jeunes adultes résulte de dommages au système immunitaire causés par l’inflammation chronique, une mauvaise alimentation, les toxines environnementales et les séquelles des infections ou des injections COVID-19. Ces cancers évoluent souvent rapidement, avec des tumeurs « turbochargées » plus agressives que les cancers classiques.

Q : Quel rôle joue l’inflammation dans le développement du cancer ?

R : L’inflammation est au cœur de la progression du cancer. L’inflammation chronique supprime des protéines clés suppressives de tumeurs comme P53 et compromet la capacité du système immunitaire à éliminer les cellules cancéreuses. Cette activation immunitaire persistante, parfois provoquée par des protéines virales telles que la protéine de pointe du COVID-19, favorise la prolifération des cellules malignes en affaiblissant les défenses naturelles comme les lymphocytes T et les cellules tueuses naturelles (NK) de votre système immunitaire.

Q : Comment l’alimentation et les toxines environnementales augmentent-elles le risque de cancer ?

R : Les régimes modernes riches en aliments ultra-transformés, sucres raffinés et huiles végétales (comme le colza et le soja) perturbent la santé intestinale et nourrissent l’inflammation systémique. Simultanément, l’exposition quotidienne à des substances chimiques artificielles telles que les « forever chemicals », les colorants alimentaires, les pesticides et les microplastiques surcharge le système immunitaire. Cette combinaison toxique de mauvaise nutrition et de polluants invisibles supprime les cellules immunitaires, permettant aux tumeurs de se développer en toute impunité.

Q : Quel lien existe-t-il entre le COVID-19 et l’augmentation du risque de cancer ?

R : Soon-Shiong émet l’hypothèse que les infections au COVID-19 et les injections favorisent une inflammation persistante et une dysfonction immunitaire. Le virus (ou la protéine de pointe issue du vaccin) pénètre les cellules via les récepteurs ACE2 présents dans tout le corps, notamment dans le cœur, le cerveau et le pancréas, et perturbe la fonction mitochondriale. Au fil du temps, cela entraîne un risque accru de cancer.

Q : Quelles stratégies peuvent renforcer le système immunitaire et réduire le risque de cancer ?

R : Les stratégies clés incluent :

• Consommer des aliments complets et non transformés pour réduire l’inflammation

• Éviter les substances chimiques nocives présentes dans le plastique, les tickets imprimés et les produits parfumés

• Améliorer le sommeil et l’exposition à la lumière naturelle pour soutenir la régulation immunitaire

• Reconsidérer les rappels vaccins COVID-19, notamment en cas d’effets secondaires