📝EN BREF

  • Les utilisateurs d’Ozempic risquent une perte significative de masse musculaire et osseuse, ce qui les rend plus fragiles et pourrait réduire leur espérance de vie.
  • Les médicaments GLP‑1 comme Ozempic atténuent les réponses émotionnelles, diminuent la satisfaction de vivre, et accroissent considérablement les risques de dépression et de pensées suicidaires, en modifiant la chimie cérébrale et la régulation de la dopamine.
  • À l’arrêt du sémaglutide, de nombreux patients reprennent plus de graisse que ce qu’ils avaient perdu, avec un ratio masse grasse/masse maigre encore plus déséquilibré, car la faim revient tandis que la masse musculaire ne se reconstitue pas.
  • Des effets digestifs courants peuvent évoluer vers des troubles graves comme la gastroparésie, où la digestion ralentit ou s’arrête, provoquant vomissements, carences nutritionnelles et souffrances chroniques.
  • Depuis 2018, 62 000 effets indésirables et 162 décès liés aux médicaments de type Ozempic ont été signalés, avec une hausse marquée depuis 2022, suite à une intensification du marketing et des prescriptions.

🩺Par le Dr. Mercola

La popularité des agonistes des récepteurs GLP‑1, tels que Ozempic et Wegovy, a considérablement augmenté ces dernières années : un Américain sur huit en consomme désormais. Dans le monde, environ 20 millions de personnes utilisent le sémaglutide, le principe actif de ces injections, pour perdre du poids.

Mais cette solution rapide pour atteindre le poids désiré s’accompagne en réalité de conséquences durables. Si ces médicaments sont souvent présentés comme une « réponse miracle » à la perte de poids, des experts avertissent qu’ils causent bien plus que la perte de graisse corporelle, et exposent à des complications graves à long terme.

Les agonistes des récepteurs GLP‑1 modifient bien plus que votre tour de taille

Dans un article du Daily Mail, Benjamin Bikman, Ph. D., scientifique en métabolisme à la Brigham Young University dans l’Utah, prévient que les agonistes GLP‑1 transforment non seulement le poids corporel, mais aussi votre physiologie, votre psychologie, et potentiellement votre santé à long terme.

• Trois effets majeurs dont les utilisateurs d’Ozempic ne sont pas informés, explique Bikman : Perte sévère de muscle et d’os, affaiblissement des réponses émotionnelles pouvant conduire à la dépression, et reprise de poids rapide laissant un ratio masse grasse/masse maigre déséquilibré.

• Vous ne perdez pas seulement de la graisse, mais aussi de la masse maigre : Un essai clinique suivi sur 68 semaines auprès de 140 participants révèle que, sur 10 kg de perte de poids. Près de 40 % de cette perte était constituée de masse maigre, indispensable à la santé.

• « Les personnes fragiles ont un risque de mortalité prématurée bien plus élevé » : Selon Bikman, une faible masse musculaire et une ossature fragile, surtout chez les personnes âgées, ne se limitent pas à un risque accru de chute. Cela affaiblit aussi le système immunitaire, compromettant la capacité de l’organisme à faire face aux infections, un problème de santé fréquent chez les seniors.

Ozempic détruit votre santé mentale

D’après Bikman, les utilisateurs d’Ozempic et de Wegovy perdent non seulement l’appétit, mais également l’envie d’avoir des rapports sexuels et de profiter de la vie sociale. « Le fait de réduire l’envie de sucre pourrait en réalité refléter une perte d’intérêt pour la vie elle-même », alerte-t-il. 4 Pire encore, Ozempic déséquilibre fortement l’état mental de la personne, provoquant une forme de dépression persistante.

• Les médicaments à base de sémaglutide pourraient augmenter le risque de dépression : Une étude a révélé que les utilisateurs présentaient un risque accru de 195 % de dépression majeure, et plus de 100 % de risque supplémentaire de comportement suicidaire, comparé aux patients sous d’autres traitements. Selon les chercheurs :

« Ces résultats soulignent la nécessité impérative, pour les médecins, d’évaluer en profondeur les antécédents de chaque patient avant de prescrire des agonistes des récepteurs GLP-1, et démontrent l’urgence de mener des essais cliniques prospectifs pour mieux comprendre les répercussions mentales de ces traitements chez les patients obèses ».

• Les utilisateurs d’Ozempic sont plus sujets aux pensées suicidaires : Selon Bikman, une base de données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre un taux 45 % plus élevé de pensées suicidaires signalées chez les patients sous sémaglutide, par rapport à la moyenne tous médicaments confondus.

• Pourquoi Ozempic affecte-t-il votre état mental ?  Le principe actif agit sur les récepteurs GLP-1, présents non seulement dans le système digestif, mais aussi dans certaines zones du cerveau. Ces zones clés , telles que le septum latéral et l’hypothalamus, régulent les émotions, les mécanismes de récompense et le contrôle de l’appétit.

• L’effet sur la dopamine est particulièrement préoccupant : Ce neurotransmetteur est essentiel à la régulation de l’humeur et à la sensation de plaisir. La stimulation des récepteurs GLP-1 augmente l’expression des transporteurs de dopamine, réduisant ainsi sa disponibilité libre dans certaines zones du cerveau. Ce déséquilibre modifie l’humeur, la motivation, et même la capacité à ressentir du plaisir.

• Les agences sanitaires affirment qu’il n’y a « aucun lien direct » : Bien que la FDA (Agence américaine des médicaments) et l’EMA (Agence européenne des médicaments) aient conclu qu’il n’existait pas de preuve suffisante pour établir un lien de cause à effet clair, ces premiers signaux restent difficiles à ignorer.

Si vous prenez un médicament qui ne se contente pas de couper l’appétit mais qui réduit également votre motivation et votre capacité à éprouver du plaisir, il devient beaucoup plus difficile de progresser personnellement, d’être productif et de maintenir des liens sociaux, des éléments essentiels pour une bonne santé mentale.

Le problème du « rebond » d'Ozempic

Enfin, Bikman explique que l’utilisation prolongée de médicaments comme le sémaglutide peut paradoxalement conduire à une reprise de poids. Il cite une étude clinique menée en 2022 sur environ 200 utilisateurs de longue durée de ce traitement : dans l’année suivant l’arrêt du médicament, la majorité avait repris environ deux tiers du poids initialement perdu. C’est ce qu’on appelle le phénomène de « rebond Ozempic ».

• Pourquoi reprend-on de la graisse après l’arrêt d’Ozempic ?  Tout simplement parce qu’une fois le traitement interrompu, les signaux de faim que le médicament supprimait reviennent en force. Cela entraîne un retour rapide à de mauvaises habitudes alimentaires, et donc à une reprise de poids.

Le problème, c’est que la masse musculaire et osseuse perdue pendant la prise du médicament ne revient pas spontanément, alors que la masse graisseuse, elle, revient très facilement. Selon Bikman, le sémaglutide favorise également la création de nouvelles cellules graisseuses.

« Cela pose problème car, lorsqu’une personne recommence à prendre du poids après avoir arrêté Ozempic, la multiplication des cellules adipeuses augmente sa capacité à stocker encore plus de graisse. Résultat : même si le poids total reste inférieur à celui d’avant le traitement, la proportion de masse grasse est souvent plus élevée », explique-t-il.

• D’autres « bénéfices santé » disparaissent aussi après l’arrêt du traitement : Ozempic est réputé pour faire baisser la tension artérielle, mais cet effet peut s’estomper dès l’arrêt du médicament. Certains effets cardiométaboliques positifs pourraient persister, mais leur ampleur reste limitée.

• Les patients doivent être accompagnés pour cesser progressivement le traitement : Durant cette phase, il est essentiel d’évaluer leur rapport aux glucides. « Idéalement, le patient aura appris à mieux s’alimenter et à gérer ses envies de sucre, ce qui permettra de maintenir la perte de poids sur le long terme », explique Bikman.

Paralysie gastrique et autres risques digestifs souvent ignorés

Un autre article, publié dans The Standard, met en lumière une préoccupation croissante encore peu médiatisée : les agonistes des récepteurs GLP-1 ont des effets délétères sur le système digestif.

• Ozempic perturbe la digestion de manière significative : Nausées, vomissements, constipation et diarrhées sont les effets secondaires digestifs les plus fréquemment rapportés. Mais selon les spécialistes, ces troubles peuvent s’aggraver et entraîner des complications graves, parfois irréversibles.

• 10 % des utilisateurs de médicaments GLP-1 souffrent de troubles digestifs : Dans certains cas, ces troubles évoluent vers des pathologies majeures. Kiran Jones, pharmacien clinicien à Oxford Online Pharmacy, évoque notamment la « paralysie gastrique » ou gastroparésie. Il s’agit d’un ralentissement extrême, voire d’un arrêt total du transit des aliments dans l’estomac. Non traitée, cette condition provoque vomissements chroniques, dénutrition et détresse digestive durable.

• Les agonistes GLP-1 sont conçus pour ralentir la digestion : Ce ralentissement est censé couper l’appétit et prolonger la sensation de satiété. Mais lorsqu’il est trop prononcé, ce mécanisme déséquilibre tout le système digestif.

• Les troubles digestifs chroniques affectent la santé mentale : Nausées persistantes, ballonnements et douleurs altèrent la qualité du sommeil, aggravent l’anxiété et influencent l’humeur. À long terme, la confiance en son propre corps diminue.

• D’autres effets secondaires graves, bien que rares, ont été signalés : Certains patients ont souffert de lésions rénales, de pancréatites ou encore de cancers de la thyroïde. J’ai récemment rédigé un article détaillant ces effets néfastes, souvent ignorés malgré les bénéfices modestes de ces traitements. Pour plus d’informations, consultez « Les effets d'Ozempic et d'autres injections de perte de poids ».

L’article de The Standard propose quelques astuces pour atténuer les effets secondaires (comme manger un biscuit sec ou boire une tisane à la menthe 30 minutes après la prise), mais selon moi, la meilleure solution reste l’arrêt complet de ces médicaments. Il existe des méthodes bien plus efficaces et respectueuses de la santé pour gérer son poids.

Décès et effets indésirables liés à Ozempic en forte hausse

Entre 2018 et 2024, le système de pharmacovigilance américain (FAERS) a recensé 62 000 effets indésirables liés au sémaglutide et au tirzépatide (ingrédients actifs d’Ozempic, Mounjaro ou Zepbound).

• Près de 75 % de ces cas ont été signalés après 2022 : Environ 46 000 notifications coïncident avec la montée en popularité et la commercialisation massive de ces traitements.

• 10 000 cas ont été qualifiés de « graves » : Il s’agit d’effets entraînant une hospitalisation ou mettant en jeu le pronostic vital. Ces effets ne se limitent pas à des désagréments mineurs ; ils incluent également des événements médicaux graves pouvant avoir des conséquences durables sur la santé.

• On recense également 162 décès liés à ces médicaments amincissants : Selon The Daily Mail, le nombre de décès attribués à ces molécules aurait augmenté de 40 % en l’espace de six mois. Pour en savoir plus, consultez l’article « Ce que ce médicament populaire ne révèle pas ».

Dans les essais cliniques, de 80 % à 90 % des participants ont souffert d’au moins un effet indésirable. Même si la plupart étaient modérés, certains ont conduit à un arrêt du traitement, ce qui, pour ceux qui souhaitent préserver leur santé, est un choix judicieux.

5 stratégies pour traiter les déséquilibres métaboliques à la source

À mon sens, la clé d’un poids sain passe par une amélioration durable de la production d’énergie cellulaire. Cela demande une approche globale, mais les résultats sont durables et bien plus sûrs que ceux des agonistes GLP-1. Voici cinq recommandations que je considère essentielles pour une gestion saine du poids.

1. Évitez Ozempic et les autres agonistes GLP-1 : S’ils semblent efficaces à court terme, leurs bénéfices s’estompent rapidement et leurs effets indésirables sont souvent graves… et encore mal connus.

2. Supprimez les huiles végétales de votre alimentation : Si vous consommez régulièrement des produits ultra-transformés, il est temps de les éliminer et de privilégier les aliments frais et entiers. Les huiles riches en acide linoléique (AL) perturbent le métabolisme et la manière dont votre corps stocke la graisse. Préférez cuisiner avec du beurre issu de vaches nourries à l’herbe, du suif ou de l’huile de coco.

3. Réorientez progressivement vos sources de glucides : Évitez les changements alimentaires brusques qui pourraient perturber votre organisme. Si votre intestin est fragilisé, commencez par des glucides faciles à digérer comme les fruits ou le riz blanc, avant d’intégrer progressivement des sources plus complexes. En cas de troubles digestifs sévères, buvez de l’eau enrichie en dextrose pour fournir à vos cellules une source d’énergie simple et rapide.

4. Optimisez vos apports en protéines et en collagène : Visez environ 1,8 g de protéines par kilo de poids corporel idéal, dont un tiers issu du collagène. Cela favorisera la préservation musculaire, la réparation tissulaire et l’équilibre hormonal.

Si vous êtes actif, ajustez légèrement la quantité selon vos besoins. L’écoute du corps est essentielle. Un apport constant en protéines aide à mieux contrôler l’appétit et à stabiliser l’énergie.

5. Soutenez votre santé mitochondriale avec des habitudes saines : Exposez-vous au soleil chaque jour, mais évitez les heures de forte intensité pendant au moins six mois si vous consommez encore des huiles végétales.

Ces acides gras s’oxydent sous l’effet des UV, endommageant la peau. Dormez suffisamment, réduisez votre niveau de stress et pratiquez une activité physique modérée, comme la marche : toutes ces habitudes renforcent votre production d’énergie cellulaire et facilitent la gestion du poids.

Des efforts progressifs et cohérents dans ces domaines permettent de renforcer le métabolisme et d’améliorer durablement votre santé, y compris sur le plan pondéral. Gardez à l’esprit qu’il n’existe pas de solution miracle pour atteindre une santé optimale. Si vous envisagez encore d’avoir recours aux médicaments amaigrissants, prenez le temps de lire les études pour en comprendre les risques réels.

Stimulez naturellement votre GLP-1 grâce à Akkermansia

Plutôt que de recourir aux médicaments, vous pouvez soutenir votre production naturelle de GLP-1 en favorisant la croissance de la bactérie Akkermansia. Cette bactérie bénéfique sécrète une protéine qui stimule le GLP-1.

• De nombreuses personnes présentent un déficit en Akkermansia pour diverses raisons : L’une d’elles est un dysfonctionnement mitochondrial ou un environnement intestinal peu propice au développement des bonnes bactéries. Idéalement, Akkermansia devrait représenter entre 3 % et 5 % de l’ensemble de votre microbiote intestinal, et son rôle dépasse largement la simple stimulation du GLP-1.

• Akkermansia est capable de produire de la mucine : Cette substance visqueuse et protectrice forme une barrière sur la paroi intestinale, la défendant contre les agents pathogènes, l’acidité gastrique, les enzymes digestives, ainsi que les agressions mécaniques. La mucine joue également un rôle nutritif pour les bactéries intestinales déjà présentes dans votre microbiote.

• Certains aliments favorisent la croissance d’Akkermansia : Les fruits riches en polyphénols comme les baies, ainsi que les aliments contenant de l’inuline tels que l’ail, les asperges, les bananes ou les poireaux sont particulièrement recommandés.

Attention toutefois : si votre flore intestinale est déséquilibrée, introduire trop de fibres d’un coup pourrait aggraver vos troubles digestifs. Commencez par restaurer la santé de votre intestin, puis augmentez progressivement votre consommation de fibres.

• Des compléments existent également : L’idéal est de choisir des produits à base d’Akkermansia formulés avec des gélules à libération prolongée ou utilisant la microencapsulation, afin de garantir leur efficacité jusqu’au côlon. Voici comment vous assurer que l'Akkermansia atteint votre côlon.

Il est également fondamental d’éliminer complètement les huiles végétales de votre alimentation pendant au moins six mois avant de débuter une supplémentation. Cette période préparatoire permet à votre corps de restaurer la fonction mitochondriale et de créer un environnement plus propice dans votre côlon pour les bactéries bénéfiques.