📝EN BREF
- Dans le cadre d'un essai financé par le National Institute of Child Health en Hongrie, en collaboration avec Merck, les chercheurs testent le vaccin 4-valent Gardasil sur des enfants, contre la papillomatose respiratoire récurrente (PRR), une malade infantile rare provoquée par le VPH
- Initialement, l’étude devait être conduite sur des enfants âgés de 1 an, atteints de PRR, auxquels trois doses de vaccin contre le VPH devaient être administrées pour « évaluer la réponse au vaccin », mais les détails d'une étude récente indiquent que les tests sont actuellement effectués sur des enfants âgés de 28 jours seulement
- L’état de l’étude n’est pas connu à ce stade, car elle n'a pas encore été déclarée comme achevée
🩺Par le Dr. Mercola
Les vaccins contre le papillomavirus humain (VPH), commercialisés sous les marques Gardasil et Cervarix, font partie des vaccins les plus controversés aux États-Unis - et il semble que la controverse ne puisse aller qu’en s'aggravant.
Le Gardasil, fabriqué par Merck, a été rapidement lancé sur le marché américain en 2006, sans preuve concrète de son innocuité ni de son efficacité chez les enfants. Il n'a été testé que sur moins de 1.200 filles de moins de 16 ans, qui ont été suivies pendant environ deux ans, avant d’être autorisé par la FDA (Food and Drug Administration - Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux).
À l’origine, ce vaccin était présenté comme un vaccin contre le cancer du col de l’utérus devant être administré aux jeunes filles âgées de 9 à 26 ans, en dépit du fait que son autorisation avait été précipitée sans qu’il ait été préalablement prouvé qu'il prévenait effectivement le cancer du col de l’utérus, en particulier lorsqu’il était administré à des pré-adolescentes.
Dans les cinq ans qui ont suivi, les autorités américaines de santé publique ont élargi les recommandations du vaccin contre le VPH pour inclure également les pré-adolescents, afin de cibler les cancers du pénis, de l’anus et de l’oropharynx.
Le CDC (Centre américain de contrôle et de prévention des maladies) recommandait au départ un schéma de trois injections du vaccin anti-VPH, mais en octobre 2016, il a changé ses recommandations à deux doses pour les filles et garçons âgés de 9 à 14 ans, à injecter à six mois d'intervalle.
Le CDC recommande toujours trois injections pour les hommes et femmes qui reçoivent le vaccin entre 15 et 26 ans.
Un contact sexuel avec une personne infectée étant un facteur de risque élevé, tant pour l’hépatite B que pour le VPH, les autorités de santé publique maintiennent que les vaccins contre l’hépatite B et le VPH doivent être administrés aux enfants avant qu’ils ne deviennent sexuellement actifs.
On pense qu’il est possible qu’une femme enceinte atteinte d'une infection active à VPH, qui n'est pas guérie, peut transmettre le virus du VPH à son enfant au moment de la naissance.
Cela peut expliquer qu'il soit question que le vaccin anti-VPH soit un jour recommandé pour les enfants beaucoup plus jeunes, voir les bébés, de la même façon que le vaccin contre l’hépatite B, qui est administré aux nouveau-nés dans les maternités avant qu'ils ne quittent l’hôpital.
Le vaccin contre le VPH a-t-il été testé sur les nouveau-nés ?
Dans le cadre d'un essai clinique financé par le National Institute of Child Health en Hongrie, en collaboration avec Merck, les chercheurs ont indiqué en 2014 qu'ils allaient tester le vaccin 4-valent Gardasil original pour traiter la papillomatose respiratoire récurrente (PRR), une malade infantile rare provoquée par les VPH de types 6 et 11, qui provoquent également des verrues génitales.
Il était prévu que l’étude soit conduite sur des enfants âgé de un an seulement, atteints de PRR, auxquels trois injections du vaccin contre le VPH devaient être faites pour « évaluer la réponse au vaccin ». L’étude a été enregistrée au départ dans la base de données des études cliniques du gouvernement américain en novembre 2013, avec une date d'achèvement prévue en février 2017.
On ne sait pas si Merck avait originalement prévu de faire autoriser à terme le Gardasil pour les bébés et de le faire ajouter au programme de vaccination des bébés du CDC, avant même que le vaccin soit autorisé en 2006 pour les enfants dès 9 ans.
Mais il est intéressant de noter que le premier vaccin Gardasil contenait quatre types de VPH - deux associés au cancer du col de l’utérus et à d'autres cancers de l'appareil génital (types 16 et 18) et deux associés aux verrues génitales et infections respiratoires, y compris la PRR (types 6 et 11).
Il existe plus de 100 types de VPH dont 40 sont sexuellement transmissibles, mais une douzaine seulement de ces types sont associés au cancer - et les types 6 et 11 responsables des verrues génitales et de la PRR ne provoquent pas le cancer.
Le vaccin Gardasil était à l’origine commercialisé pour être administré aux jeunes filles en prévention des infections à VPH susceptibles d’entrainer plus tard un cancer du col de l’utérus.
Alors pourquoi Merck aurait-il inclus deux souches de VPH qui ne sont pas associées au cancer, à moins, comme le suggère Marcella Piper-Terry, journaliste au Vaccine Impact News, « que tout ait été prévu dès le départ » ?
Pourquoi vacciner les nouveau-nés contre une maladie sexuellement transmissible ?
Même en occultant les effets secondaires potentiels du vaccin anti-VPH, dont de nombreux cas ont été rapportés depuis que le Gardasil a été autorisé, comme expliqué plus loin, le fait de vacciner des bébés contre des maladies que la grande majorité d’entre eux ont peu de risques de contracter, demande une sérieuse réflexion.
C’est le cas du vaccin contre l’hépatite B, qu’il est préconisé d’administrer dès la naissance. Le programme standard de vaccination recommandé par le gouvernement pour les enfants, inclut trois injections du vaccin contre l’hépatite B, la troisième devant être administrée avant l’âge de 18 mois.
Mais l’hépatite B est une maladie transmise par le sang qui touche principalement les adultes ayant style de vie à risque : des personnes ayant par exemple des relations sexuelles non protégées avec des partenaires multiples ou utilisant des drogues par voie intraveineuse en partageant les aiguilles - ce n’est pas majoritairement une « maladie infantile » ou une maladie qui touche couramment les nouveau-nés (à moins que l’enfant ait une mère porteuse de l’hépatite B et qu’elle n’ait pas été dépistée avant l'accouchement, ce qui est rare dans les hôpitaux américains.)
Le fait de vacciner des bébés et des jeunes enfants contre l’hépatite B est encore plus discutable au vu d'une recherche qui montre que, lorsqu'un enfant arrive à l’adolescence - la période au cours de laquelle il serait plus susceptible d’être infecté par le virus de l’hépatite B - la protection conférée par les injections reçues dans sa petite enfance a sans doute diminué depuis longtemps.
Concernant le vaccin anti-VPH, les études n’ont à ce stade suivi pendant 10 ans que des individus vaccinés à l’adolescence, on ne sait donc pas si ce vaccin, administré pendant la petite enfance, serait encore efficace lorsqu'un enfant atteindrait l’adolescence, et au-delà -- c’est-à-dire l’époque à laquelle le moyen de transmission le plus courant du virus est la voie sexuelle.
L’efficacité du Gardasil remise en question
Il est aussi important de savoir que l’efficacité du Cervarix et du Gardasil a été sérieusement remise en question pratiquement depuis le début.
Pour commencer, les paramètres de preuve de l’efficacité des vaccins Gardasil et Cervarix contre le VPH, dans les essais cliniques avant autorisation, étaient les CIN2 et 3 - dysplasie du col et précurseurs du cancer - et non le cancer. La vérité est que ce vaccin est vendu en étant supposé prévenir le cancer.
De plus, le nombre de cancers du col de l’utérus étant déjà très faible aux États-Unis, d'après le Dr. Harper, il faudrait vacciner au moins 70% de la population éligible pendant 60 ans avant d'avoir la moindre preuve circonstancielle d’une diminution du nombre de cancers du col de l’utérus, imputable au vaccin.
Sachant que les études récentes montrent qu’aux États-Unis, seulement 28% des garçons et 42% des filles âgées de 13 à 17 ans avaient été vaccinés en 2015, il va falloir très longtemps avant de savoir si ce vaccin prévient réellement le cancer - et cela en supposant que les filles fassent régulièrement pratiquer des frottis vaginaux.
On soupçonne également que le vaccin Gardasil augmente paradoxalement votre risque de cancer du col de l’utérus si vous êtes activement infectée au moment de la vaccination. De plus, 60% des femmes ayant reçu le vaccin Gardasil au cours d'une étude ont présenté un risque accru d’infection par un autre type de VPH.
Si vous faites régulièrement pratiquer des frottis vaginaux, le Gardasil n'a que peu, voire pas d'intérêt pour prévenir le cancer du col de l’utérus
Le fait le plus convaincant, sans doute, est que plus de 90% des infections à VPH sont asymptomatiques et guérissent d’elles-mêmes, généralement dans les six mois à deux ans après l’infection.
Seules 5% des infections à VPH deviennent chroniques, généralement chez des individus présentant des facteurs de risque élevés. Les femmes à haut risque de cancer du col de l’utérus sont celles qui ne font pas pratiquer régulièrement de frottis vaginal, qui ont une infection à VIH, fument, ont de multiples partenaires sexuels, utilisent une contraception orale depuis longtemps et sont immunodéprimées.
Le fait est qu’en l'absence de frottis vaginal pour détecter des lésions précancéreuses pouvant être identifiées et traitées, ces lésions peuvent progresser vers un cancer du col de l’utérus dans les trente ans, chez environ la moitié des femmes - si elles ne sont pas traitées.
Dans les pays développés, les programmes de frottis vaginaux ont réduit de façon significative l’incidence du cancer du col de l’utérus. Chez les femmes qui font régulièrement pratiquer un frottis vaginal, explique le Dr. Harper, l’intérêt du vaccin contre le VPH se justifie en cas de diminution exceptionnelle du nombre de frottis, non par la prévention du cancer.
Le Gardasil associé à des neuroinflammations et à des réactions auto-immunes
Parmi les problèmes de santé associés au Gardasil, on peut citer des troubles neurodégénérescents inflammatoires d'origine immunitaire, suggérant que quelque chose provoque une sur-réaction néfaste du système immunitaire - qui est parfois fatale. En fait, au cours de la 4ème conférence internationale du vaccin présentée par le National Vaccine Information Center en 2009, le Dr. Harper a rapporté que les chercheurs avaient déjà connaissance, à cette époque, de 32 décès liés au Gardasil, dont 20 avaient été vérifiés.
Il ressort également d’une littérature médicale croissante que le vaccin anti-VPH est lié à des troubles du système nerveux et du système immunitaire chez certains jeunes gens. Son innocuité est à tel point remise en question que le Japon ne préconise plus le Gardasil. En juillet 2016, une étude publiée dans Immunologic Research a montré que les adjuvants aluminiques et les antigènes du VPH présents dans le Gardasil provoquaient des changements de comportement chez les souris, et entraînaient des neuroinflammations et des réactions autoimmunes.
Les essais cliniques avant autorisation du Gardasil, qui contient un adjuvant aluminique, ont utilisé un « placébo » contenant de l’aluminium comme vaccin de contrôle, plutôt qu'un véritable placébo. L’étude de 2016 a comparé la réactivité du Gardasil par rapport à un véritable placébo. L’étude a été d'abord publiée dans le journal Vaccine, en janvier 2016, mais a été retirée en raison d’un soi-disant problème de « bien-fondé scientifique » de l'article.
Toutefois, lorsque l'article a été republié cinq mois plus tard dans le journal Immunologic Research, les conclusions étaient les mêmes. D’après Lucija Tomljenovic, co-auteur de l’étude, ce sont les pressions de l’industrie pharmaceutique qui ont engendré de telles critiques de l'étude, au point de la faire retirer du journal Vaccine. D'après le National Post :
« La raison pour laquelle nous avons ‘temporairement’ retiré notre article pourrait être la suivante : s’il avait été largement divulgué, cela aurait privé le monde de ces vaccins contre le cancer du col de l’utérus, supposément ‘salvateurs’, à la suite de quoi ‘des millions de femmes seraient sans doute décédées’ ...
Un autre problème important est qu’aucune étude correcte d’innocuité n’a été conduite sur le Gardasil avant ou après son autorisation, et je parle là d’études d'innocuités bien conçues, et non corrompues par l’utilisation de placébos toxiques, tels qu’un autre vaccin ou adjuvant aluminique, au lieu de véritables placébos inertes.
Sachant cela, comment de tels vaccins peuvent-ils être conseillés pour, ou même testés sur des enfants, en particulier sur des nouveau-nés, qui sont au point le plus vulnérable de leur existence ?
Pour conclure, une alimentation saine, des pratiques sexuelles prudentes et des principes d'hygiène sont d’excellentes mesures de prévention contre le VPH. Optimiser votre taux de vitamine D et éviter le sucre, ainsi qu’utiliser des préservatifs, est bien plus efficace pour renforcer le système immunitaire et prévenir les maladies, y compris les infections à VPH sexuellement transmissibles, dont la plupart des personnes guérissent sans intervention médicale.
🔎Sources et Références :
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- A Phase III, Single-center Clinical Trial to Evaluate the 4-valent HPV Vaccine for the Treatment and Prevention of Recurrent Respiratory
- National Institute on Deafness and Other Communication Disorders, Recurrent Respiratory Papillomatosis
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- National Cancer Institute. Feb. 19, 2015.
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- NPR September 19, 2011
- The New York Times. Drug Makers’ Push Leads to Cancer Vaccines’ Rise. August 19, 2008
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- Science Daily. American Cancer Society Endorses Two-Dose Regimen for HPV Vaccination. February 7, 2017
- Current Pharmaceutical Design 2012 Sep 24. [Epub ahead of print]
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- Collective Evolution February 10, 2017
- National Post February 26, 2016
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