📝EN BREF

  • Une hernie correspond à un affaiblissement progressif d’un tissu ou d’un muscle, et ne peut pas guérir spontanément : plus on attend pour se faire opérer, plus l’intervention devient compliquée et risquée.
  • Choisir le bon chirurgien est crucial : privilégiez l’expérience, la clarté dans la communication et un professionnel qui respecte vos choix chirurgicaux et le type de prothèse utilisé.
  • Il existe plusieurs techniques pour réparer une hernie : chirurgie ouverte ou mini-invasive, avec divers types de mailles comme les synthétiques, biologiques ou hybrides.
  • La récupération exige de la patience : prévoyez au moins une semaine d’arrêt, organisez une aide pour les premiers jours, gérez bien la douleur et évitez tout effort physique pour favoriser une bonne cicatrisation.
  • Être acteur de sa santé, c’est poser des questions, comprendre ses options chirurgicales et privilégier la qualité des soins plutôt que la facilité.

🩺Par le Dr. Mercola

Imaginez remarquer une petite bosse dans l’aine ou sur le ventre, pas vraiment douloureuse. Vous pourriez penser : « Rien de grave, je verrai ça plus tard. » C’est exactement ce que je me suis dit quand j’ai découvert ma propre hernie. Cela fait des décennies que je conseille les gens sur la manière de prendre soin de leur santé, et je pensais que mon hygiène de vie suffirait à maîtriser la situation. J’ai attendu un an avant d’agir… mais j’ai eu tort.

Quand j’ai fini par en parler au Dr Eric Pinnar, chirurgien spécialisé dans les hernies à Jacksonville (Floride), il m’a remis les idées en place : une hernie ne guérit pas spontanément, elle ne fait qu’empirer avec le temps. Lors de notre précédent entretien, le Dr Pinnar avait déjà partagé des informations précieuses sur les traitements chirurgicaux des hernies et sur les limites de la fameuse stratégie du « attend et regarde ».

Mais il y avait encore beaucoup à dire, alors dans ce deuxième échange, il m’a apporté de nouvelles clés de compréhension que j’aurais aimé connaître bien plus tôt. Je vous les transmets ici : pourquoi les hernies méritent qu’on s’y intéresse, comment choisir le bon chirurgien, quelles options chirurgicales existent, et comment optimiser sa récupération.

Mon aventure avec une hernie : une leçon sur l’importance d’agir sans attendre

J’ai d’abord remarqué une petite bosse dans l’aine. Elle ne me gênait pas vraiment, alors je n’y ai pas prêté attention. Après tout, j’étais en pleine forme : la veille de l’intervention, je faisais encore 125 tractions. Mais les hernies n’ont rien à voir avec la condition physique. Elles sont dues à un point de faiblesse dans les tissus conjonctifs.

Quand j’ai fini par contacter le Dr Pinnar, il m’a expliqué que les hernies ne cessent de grossir avec le temps, ce qui rend l’opération plus complexe et plus risquée. Mon propre parcours m’a appris que repousser l’échéance ne fait qu’aggraver les choses. Si vous remarquez une grosseur qui ne disparaît pas, ne faites pas comme moi : consultez rapidement et faites-la réparer. Comme le rappelle Pinnar : « Le bon moment pour traiter une hernie, c’est dès qu’on la découvre ».

Comment bien choisir son chirurgien pour une réparation de hernie ?

Choisir un chirurgien, ce n’est pas comme acheter un nouveau gadget : il faut faire le bon choix, car vous tenez les rênes. J’ai moi-même renoncé à mon premier chirurgien, non pas pour un manque de compétence, mais parce que son cabinet était un chaos administratif : quatre annulations de rendez-vous.

C’est à ce moment-là que je me suis tourné vers le Dr Pinnar. Dès notre premier échange, son expérience et son approche centrée sur le patient m’ont convaincu. Il s’est même battu pour que je bénéficie du type de prothèse que je souhaitais, malgré les complications logistiques. Voici ce que je recommande de vérifier :

• L’expérience compte : Cherchez un chirurgien qui a pratiqué de nombreuses réparations de hernies. Plus il en a fait, plus il a été confronté à toutes les situations.

• La communication est essentielle : Votre praticien doit répondre clairement à vos questions. S’il vous expédie en cinq minutes, fuyez.

• Un chirurgien engagé : Vous avez besoin de quelqu’un qui défend vos intérêts. Pinnar l’a fait pour moi.

Si vous hésitez, demandez autour de vous : entourage, forums, avis en ligne… cela peut orienter vers la bonne personne. Et surtout, n’oubliez pas : vous avez toujours le droit à un second avis. « C’est vous qui décidez », rappelle Pinnar. Si quelque chose vous dérange, ne vous contentez pas du minimum. Et si votre assurance vous limite dans vos choix, sachez que certains spécialistes, comme Pinnar, exercent hors assurance pour garantir une qualité optimale. Si votre budget le permet, cela peut en valoir la peine.

Quelles sont les options chirurgicales et les matériaux disponibles ?

L’opération d’une hernie n’est pas un modèle unique. Je l’ai découvert à mes dépens. Il existe deux approches principales pour la réparer, ainsi que différents types de matériaux pour renforcer la zone fragile. Voici un aperçu :

• Types d’intervention :

◦ Chirurgie ouverte : Le chirurgien pratique une incision plus large pour accéder directement à la hernie. C’est une méthode éprouvée, mais qui implique une convalescence plus longue.

◦ Chirurgie mini-invasive : Elle repose sur de toutes petites incisions, avec l’aide d’un laparoscope ou d’un robot. J’ai opté pour une chirurgie laparoscopique assistée par robot : des cicatrices discrètes et une récupération plus rapide… même si elle fut plus rude que prévu.

Le Dr Pinnar m’a guidé dans le choix de cette méthode, adaptée à mon cas. Discutez avec votre chirurgien : la taille de la hernie et votre état de santé sont déterminants.

• Types de prothèses : Dans la plupart des cas, on utilise un filet pour renforcer la zone affaiblie, comme on raccommode une déchirure dans un tissu. Mais tous les filets ne se valent pas :

◦ Filet synthétique : À base de plastique, comme le polypropylène. Les versions les plus récentes, dites « légères », sont plus aérées, ce qui réduit l’irritation. C’est la solution la plus économique et la plus courante. Pour ma part, je n’étais pas enthousiaste à l’idée d’avoir un plastique permanent dans le corps. Cela dit, la quantité utilisée reste infime et ne représente probablement pas un risque majeur pour la plupart des gens.

◦ Filet biologique : Issu de tissus animaux, comme l’intestin de porc. C’est l’option que j’ai choisie, le modèle « Surgisis », car elle me semblait plus naturelle, bien qu’un peu plus coûteuse.

◦ Filet hybride : Mélange de matières synthétiques et biodégradables. Pinnar apprécie des solutions comme « ProGrip », réputées pour leur simplicité d’utilisation.

J’ai insisté pour bénéficier d’un filet biologique, et Pinnar a tout mis en œuvre pour accéder à ma demande. N’hésitez pas à demander à votre chirurgien : « Quel filet recommandez-vous et pourquoi ? » Assurez-vous que son raisonnement vous convainc.

Bien se préparer à l’opération : ce que j’aurais aimé savoir

Je pensais récupérer rapidement. Encore une erreur. Pinnar m’avait pourtant prévenu que, malgré ma forme physique, la récupération pourrait être plus difficile que prévu. Il m’a fallu un fauteuil roulant pour quitter l’hôpital. Voici ce que j’aurais dû anticiper :

• Prévoyez du repos : Comptez au moins une semaine d’arrêt. Même de minuscules incisions nécessitent du temps pour cicatriser. Chaque cas est différent : certains se remettent en quelques jours, d’autres ont besoin de plusieurs semaines, m’a dit Pinnar.

• Organisez de l’aide : Idéalement, faites-vous accompagner par un proche, conjoint, ami, ou aide à domicile, pendant les premiers jours. Vous aurez peut-être besoin d’assistance pour vous lever ou simplement aller chercher de quoi manger.

• Préparez un plan antidouleur : Discutez avec votre chirurgien des options disponibles. J’ai voulu éviter les médicaments au début… et je l’ai regretté. Une anesthésie régionale m’a soulagé pendant 24 heures, mais ensuite, j’ai eu besoin d’un traitement. Des médicaments comme l’ibuprofène ou, si nécessaire, des antalgiques plus forts, peuvent être utiles, à condition de ne pas en abuser.

Conseils pour une bonne récupération : repos, gestion de la douleur et digestion

La convalescence a été plus rude que prévu. Voici les enseignements que j’en ai tirés :

• Pas d’exercice pendant la guérison : J’ai dû renoncer à tout entraînement pendant plusieurs semaines, même marcher trop longtemps ralentissait ma récupération. Votre corps a besoin de toute son énergie pour cicatriser, pas pour soulever des poids. Reprendre trop tôt risque de compromettre la réparation. Accordez-vous le temps nécessaire.

• Prenez les antidouleurs si besoin : Comme je l’ai mentionné, j’ai voulu jouer au dur… mauvaise idée. Pinnar recommande l’alternance ibuprofène/Paracétamol pour limiter les antalgiques plus puissants. Une prise courte m’a vraiment aidé, j’aurais dû m’y résoudre plus tôt.

• Attention à la constipation : Elle est fréquente après une chirurgie de la hernie, à cause du ralentissement du transit et du besoin de l’organisme de se concentrer sur la réparation. Alors que fibre est généralement bénéfique pour favoriser des selles saines, un microbiome compromis, affecté par aliments transformés et les toxines environnementales, entraînent des effets négatifs des fibres, tels que des ballonnements et des gaz.

Cela s’explique : dans un intestin perturbé, les fibres génèrent des endotoxines au lieu d’acides gras à chaîne courte bénéfiques comme le butyrate. Le butyrate, produit par une fermentation saine des fibres, joue un rôle essentiel pour la santé du côlon : il nourrit les cellules du côlon et renforce la barrière intestinale.

Un complément de butyrate à libération retardée, conçu pour libérer le composé directement dans le côlon, peut pallier un faible apport en fibres chez les personnes à l’intestin sensible ou en période de récupération.

En parallèle, essayez le magnésium, à une dose juste suffisante pour assouplir les selles. Je recommande le magnésium bisglycinate ou malate : bien absorbés, et doux pour le système digestif.

Devenez l’acteur de votre propre santé

Le système de santé peut ressembler à une jungle… mais il est possible d’y voir clair. Pinnar a fait le choix de ne pas travailler avec les assurances, afin d’offrir un soin de qualité. J’ai payé l’intervention de ma poche, et je ne le regrette pas : c’est un véritable investissement dans ma santé. Voici comment vous préparer :

• Vérifiez ce que couvre votre assurance : Si vous avez une couverture, voyez ce qui est inclus : chirurgie, hôpital, médicaments et prestataires.

• Clarté des coûts : Obtenez un prix clair. Certains hôpitaux incluent le filet dans le tarif global, mais les modèles spécifiques peuvent engendrer des frais supplémentaires.

• Soyez proactif : Posez des questions, pourquoi cette approche ? pourquoi ce type de filet ? Si les réponses ne vous semblent pas cohérentes, cherchez un autre avis.

Pour en savoir plus sur la pratique du Dr Pinnar ou pour une consultation, vous pouvez consulter son site : « Spécialistes avancés en hernie ». C’est une excellente ressource si vous explorez les options pour une chirurgie de la hernie.

Rappelez-vous : les hernies ne disparaissent pas d’elles-mêmes, attendre, c’est jouer à quitte ou double. J’en ai fait l’expérience. Agissez rapidement, trouvez un chirurgien compétent et à l’écoute, explorez vos options, et préparez-vous bien à l’intervention. Vous avez les clés en main : posez des questions, acceptez l’aide après l’opération, et prenez le temps de vous reconstruire. Vous en sortirez renforcé.

Questions fréquentes : Ce qu’il faut savoir sur les hernies

Q : Quels sont les bénéfices de la chirurgie d’une hernie ?

R : Elle répare le point faible, empêche la bosse de grossir et réduit le risque de complications graves. Plus l’intervention est précoce, plus elle est simple et sans accroc.

Q : Y a-t-il des inconvénients à cette opération ?

R : Il faut s’attendre à une certaine douleur, à des gonflements ou à des ecchymoses au niveau de l’incision. Les complications durables sont rares si le chirurgien est expérimenté. Cela dit, les temps de récupération varient beaucoup, même avec une chirurgie mini-invasive.

Q : Est-ce une opération sûre ?

R : C’est une procédure fréquente, avec un faible niveau de risque lorsqu’elle est pratiquée par un professionnel aguerri. Les infections restent rares.  Choisir un chirurgien spécialisé dans les hernies limite fortement ces risques.

Q : À quoi sert le filet chirurgical ?

R : Il renforce la réparation, comme une rustine solide. Il en existe en plastique ou d’origine biologique. Vos préférences personnelles sur les matériaux doivent être abordées en détail avec votre praticien.

Q : Comment choisir le bon chirurgien ?

R : Prenez rendez-vous avec un spécialiste des hernies, comme le Dr Pinnar. Renseignez-vous sur son expérience, sa technique opératoire, et son approche concernant les filets. N’hésitez jamais à demander un second avis. Assurez-vous que votre chirurgien soutient vos choix thérapeutiques et respecte vos attentes.